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Pour optimiser le tir au fusil de chasse.

08 janv. 2008 16:26

Mon ami Nimois Bernard E., redoutable bécassier, setterman et tireur hors pair ( autrefois classé au Club France) a testé et amélioré cette méthode. Je me permets, sans prétentions, de vous la livrer après lui en avoir parlé. Elle vaut ce qu'elle vaut, elle ne fera pas de vous un champion mais elle contribuera à améliorer votre tir ( rappel au PMA). Je l'ai testée moi même avec un "certain" succès...il me faudrait y revenir cette année. Si vous l'essayez faites moi savoir si ça marche ou pas, je tranmettrais à l'auteur.
Merci



POUR OPTIMISER LE TIR au FUSIL de CHASSE
ECOLE de TIR SPORTIF



TENUE du FUSIL : Arme décollée du corps, crosse au niveau de la hanche, tubes dirigés vers le haut à
45°, bras souples et détendus . l’index sur le pontet, pas sur la détente, la jambe gauche, pour
un droitier, en avant, genoux flexibles. (inversement pour un gaucher). Buste face au tir, et
non de travers, comme trop souvent pratiqué, légèrement penché vers l’avant/ .
MEME TENUE de l’ARME POUR TIRER AU SOL LAPIN ou LIEVRE.
Canon dirigé vers le haut, bien qu’étonnante, cette position est préférable à toute autre, car
Il est plus rapide et précis de basculer les canons vers le bas en montant la crosse à l’épaule,
et à la joue, que de faire l’inverse. …
Il faut absolument rejeter la fâcheuse et très dangereuse habitude de s’avancer vers
le chien à l’arrêt le canon vers le sol et la crosse au niveau du coude. Le doigt sur la détente
et la mâchoire crispée. C’est la faute commise par les ¾ des Nemrods. La cible sera proba-
blement ratée, pas forcément le copain ou le chien…


POSITION des PIEDS . Pour avantager largement le coté « fermé » (droit pour un droitier, gauche pour le
gaucher) on doit placer ses pieds comme si l’on devait tirer la cible allant vers la droite (ou
gauche pour le gaucher), même si l’on est sûr qu’elle n’ira pas de ce coté…. En effet,si elle y
va, vous pourrez la tirer dans d’excellentes conditions, sans pénaliser pour autant le « bon »
coté, où vous ne serez jamais bloqué, si elle part, comme vous le pensiez à gauche, et même
si elle démarre dans votre dos, car il est plus facile d’aller « cueillir » votre gibier du coté
ouvert, par une simple rotation du tronc, sur vos rotules à peine fléchies, que le contraire.


L’EPAULE / : C’est à la maison, chez soi, qu’il faut apprendre à tirer, et surtout pas à la chasse et encore
moins au ball-trap.
Devant une glace, au ralenti, en souplesse, sans brusquerie, tubes en l’air à 45°,. Projeter le
fusil vers l’avant, (attention à la glace), en plaçant la plaque de couche dans le creux de la
poitrine, face au miroir, et non de travers, le buste droit, sans raideur, le coude droit levé à
90° (Gauche pour un gaucher). La plaque de couche doit être bloquée,sans forcer, dans le
creux POITRINE/EPAULE , et non épaule-bras. Mouvement à décomposer lentement, avec
précision, à répéter souvent, toujours de la même manière, jusqu’à obtenir sans erreur, le
réflexe-conditionné recherché.. Une fois acquis ce mouvement est à refaire inlassablement,
d’abord avec un tee-shirt, puis une chemise,puis un tricot, et enfin avec une veste d’hiver.
Dans tous les cas, la crosse doit obligatoirement venir se placer dans le creux de la poitrine
et non du bras.
Pour sourire, il est bon de constater que le tir est le seul sport où il est besoin de lever le
coude.

LA MISE en JOUE : Au travers de la joue, la gencive doit impérativement être en contact APPUYE avec
Le busc de crosse, et en aucun cas en être séparée ; le non respect de cette obligation est à
l’origine de 8O% de ratés. Personne n’y échappe, même pas les plus fins fusils du CLUB
France, à qui cela arrive parfois , disent : « avoir pris une photo », c'est-à-dire avoir levé
le nez , et décollé la joue de la crosse, pour mieux voir le plateau…
Personne n’échappe à cette faute, il faut se faire violence pour la combattre, et ré-
péter sans cesse l’entraînement.. la mise en joue est le secret de la réussite.
Contrairement à une fausse idée répandue , il n’y a aucun effet de recul si la « mon-
tée » de l’arme est correcte, (Joue =Poitrine), par contre il peut être violent dans le cas con-
traire, la joue meurtrie et le bras douloureux d’autant plus sensible que la cible s’éclipse
indemne vous faisant un pied de nez. Cuisante la leçon… ! Ne jamais décoller la joue de
la crosse.




LA VISEE : Elle est automatique dès lors que le fusil est bien positionné, et conforme à la morphologie
de l’utilisateur, la bande ventilée ou pas, bien droite, les tubes bien verticaux, (pas de trav-
vers) . Si vous voyez toute la bande vous risquez de tirer trop haut, pas de bande = trop bas
(fusil trop penté, crosse trop courte…) Si la visée n’est pas automatique, voyez un bon arm-
urier,
Répétez devant la glace les mouvements, LENTEMENT , avec PRECISION, en visant par
exemple , votre œil –directeur dans le miroir…. En constatant les écarts à 1 mètre, imagi-
nez à 15 ou 35 mètres, et n’essayez pas à 45 mètres.


LE SUIVI : Après de courtes, mais fréquentes séances de répétitions, REUSSIES, AUTOMATIQUES,
S’exercer, par rotation du buste, à suivre une ligne horizontale, ( Haut de tapisserie, limite
plafond-mur, bordure de toit voisin,) doucement en souplesse, genoux souples, viser,sans
faire le yoyo cette ligne de droite à gauche puis inversement, sans la sauter après un bon
Epaulé/-Mise en joue. Pas toujours évident au début, cela viendra progressivement après
quelques jours de suivi-lent, , puis en accélérant progressivement., vous constaterez vos
progrès, jusqu’à obtenir ce mouvement de plus en plus vite, de façon reflexe, sans y
réfléchir, AUTOMATIQUEMENT ;
Même démarche pour les plans verticaux.
Ces gestes souvent répétés et réussis, se fixeront alors dans votre inconscient, pour être
définitivement acquis, dans… un certain temps ! Ils feront de vous un tireur confiant
et régulier, vous permettant de TIRER VITE , SANS SE PRESSER ; en toutes circons-
tances, de façon naturelle et décontractée, et dans toutes les configurations de position.
Ces gestes ne sont pas naturels, et parfois contrariés par des habitudes bien
ancrées et pas toujours positives, mais ils vont le devenir, et vous faire progresser de
façon spectaculaire dans votre juste ambition de réussite au tir


Pas de ball-trap avant d’avoir assimilé ce qui précède sinon risque de favoriser les défauts et les ancrer plus profondément ; en ajoutant le stress et la crispation à la déception du résultat, ce serait le meilleur moyen de dégouter, à tout jamais, le candidat mal préparé, ….LE TIR S’APPREND CHEZ SOI….. D’ABORD.

Le tir au pigeon artificiel est la concrétisation –matérielle de ce qui précède.
la mise en pratique de la théorie .


EXERCICE PRATIQUES au PAS de TIR /

Peu ou pas de témoin gênant, en semaine on peut avoir l’exclusivité d’un terrain.

LA FOSSE : Plateau commandé à l’ordre du tireur, déjà épaulé et en joue, canon pointé sur la sortie de la
cible. Tir de très près dans l premier temps, puis en reculant doucement à 5, puis 8, et 12 m.
sur des plateaux faciles, sans angle, afin que le tireur casse régulièrement, et sache pourquoi
et comment il a manqué tel plateau. Ne pas insister, leçons courtes pour bien assimiler.
Le tir à 15 mètres sera pour bien plus tard.

LE PARCOURS de CHASSE : Désépaulé, comme à la chasse, sur plateaux faciles, lents, avec peu
d’angle, tir de près, puis crescendo, sans brûler les étapes, en 4 ou 5 après midi et 25O
cartouches tirées, progression spectaculaire GARANTIE, matérialisées par les fiches de
tir conservées.. Le tireur DOIT casser pour progresser, et gagner en confiance, c’est sa
récompense pour les rébarbatives leçons à la maison .
Les séances doivent être courtes, sans chercher de difficultés sur les plateaux, en
contrôlant sans relâche l’épaulé et la mise en joue.. Arrêter au premier signe de lassitude,
ou de crispation, l’élève doit être détendu.
Remettre tout en question à chaque nouvelle sortie, jusqu’à ce que le tireur ait bien
compris…. Que le tir est l’école de la modestie.
La partie ne sera gagnée lorsque le tireur n’aura plus d’appréhension au moment de tirer,
confiant et serein, sans la peur de manquer, même devant son chien à l’arrêt sur la roublarde
magistralement bloquée qu’il faut tuer net, en confiance, pour ne pas risquer de ne jamais
plus la revoir




Ma méthode simple et économique, permet à tout un chacun, même au plus malchanceux
maladroit, des progrès fulgurants, incontestables, elle est rapide et peu contraignante, pour celui qui a la
ferme volonté de s’améliorer, en l’appliquant à la lettre.
De nombreux tireurs actuellement classés en 1° série,voire au Club-France, l’ont utilisée
Pourquoi pas vous ?


Amicalement vôtre,

Bernard E.