02 sept. 2005 15:43
lisez ce témoignage:
il date de 7 jours, et la même chose dans d'autres rivières...
c'est inadmissible que l'on n'ai pas plus d'infos à ce sujet
La creuse , les lacs Pavin (auvergne ) et bien d'autres sont de la m^me façon colonisés par les cyanobactéries.
"Notre chien, un husky de 4 mois et demi est mort vendredi 26 août vers 18 h00 après avoir lapé de l'eau du Tarn.
Nous passions une banale fin de vacances dans la région, et une idée de promenade était de pousser jusqu'aux gorges du Tarn. Mon épouse et moi sommes descendus par un chemin de terre partant du bord de la route près du village de La Malène, jusqu'à la rivière, accompagnés par notre chien. Il y avait des jeunes gens qui descendaient la rivière en kayak à quelques mètres du bord, un pêcheur une cinquantaine de mètres en amont ; tout paraissait serein et merveilleux.
Notre chien a trempé les pattes dans l'eau, a couru sur les galets ; et brutalement, il a été pris d'une violente convulsion, il s'est figé, incapable de respirer. Nous avons aussitôt pensé qu'il venait de s'étrangler avec un bâton ou un galet. Pendant quelques minutes, nous avons tenté d'explorer sa gorge, de le faire expectorer, mais il s'affaiblissait très rapidement. Nous avons rejoint la route, 10 mètres plus haut, avec le chien inerte dans les bras. Une camionnette s'est arrêtée : le conducteur est sorti et nous a dit "Il s'est baigné ? Alors c'est les cyanobactéries" Nous avons roulé vers un restaurant situé un kilomètre en aval. Mais notre pauvre chien est mort en arrivant.
Des gens adorables nous ont accueilli. Leur chien était mort deux ans auparavant dans les mêmes conditions. Ils nous ont expliqué qu'il y avait une algue qui proliférait en période de sécheresse et sans doute sous l'effet des pollutions au nitrate. Une algue microscopique qui produit des cyanobactéries. ils ont fondé une association pour se faire entendre. Apparemment, de nombreuses administrations sont au courant. Le phénomène existerait dans d'autres rivières françaises.
Les gendarmes sont venus très rapidement. ils nous ont demandé si on n'avait pas vu les affichages...Mais il n'y avait aucun panneau là où nous sommes descendus.
Hier, une personne nous a dit que l'affichage était laissé aux soins des municipalités, et qu'elles le faisaient plus ou moins bien. Pourtant, sur le bord des routes, ce ne sont pas les panneaux en tout genre qui manquent, et là, pour prévenir les promeneurs de la présence de ce poison, les pouvoirs publics ont choisi la discrétion.
La Direction régionale des services vétérinaires est venue enquêter et nous a interrogés. Ils pensent que l'algue se trouve dans les eaux stagnantes, mais nous sommes sûrs que l'eau que notre a chien a bue était de l'eau courante, en bordure de la rivière. On nous a donné l'argument que les personnes n'étaient pas menacées, car on ne se baigne pas dans les eaux stagnantes". Mais nous sommes certains que l'eau qui était souillée c'était l'eau de la rivière elle-même.
Le chien a été autopsié par un vétérinaire de Millau. Les symptomes que nous avons décrits, ainsi que l'absence d'autre facteur comme une malformation ou une obstruction des voies respiratoires confirment pour le moment, d'après le vétérinaire, ce diagnostic. Nous attendons la confirmation définitive par des analyses biologiques.
Pour la mémoire de notre chien adoré, pour la sauvegarde de toutes ces petites vies innocentes que le poison et la négligence humaine peuvent briser, nous n'allons pas en rester là. Qu'un phénomène d'une telle dangerosité soit laissé sans qu'une alerte à la hauteur du risque soit donnée aux populations est inadmissible. La violence du poison est terrifiante : il a emporté notre chien en moins de 5 ou 10 minutes."
Mon bonheur? le regard de mes setters...