22 déc. 2019 13:55
Bonjour, journée de samedi : Ca commence mal, 1h30 en haut aux éoliennes ,à rechercher les trois de la semaine dernière,c'est vide !
N'ayant rien trouvé en bas samedi dernier, je décide d'aller faire un grand bois, qui relie pratiquement mes deux bois les plus familiers ,et qui avant
une coupe d'éclaircissement sévère ,il y a plusieurs années, faisaient remises en plusieurs endroits. La partie basse du versant ,ainsi que toute les bordures (sur une quinzaine de mètres) est lui resté intact .
Je pars donc en faire le grand tour, environ une heure et demi plus tard ,alors que je suis a quelques encablure de la voiture, la cloche se tait enfin à une trentaine de mètres. Je cherche Oslo,
les hauts genets qui entourent les pins, ne me permettent pas de le voir. Alors je reste planté là, à attendre que le silence parle, c'est long, jusqu'à ce qu'un minuscule tintement m'indique que c'est sous un pin à ma gauche que ça se passe.
Je me rapproche un peu et j'attends à nouveau ,puis deux petits tintements, puis silence. Ca doit faire pas loin de cinq minutes qu'Oslo patiente(son plus long arrêt) quand la bécasse gicle entre le pin et les genets Pan ...pan ,et Merde raté !!! Oslo trace et arrête une centaine de mètres plus loin, il est dans une petite bande de pins de quelques vingt mètres de long encerclée de haut genets, on est proche de la voiture.
Je me tiens à gauche devant les arbres,ne sachant ni ou ni comment Oslo arrête. La cloche tinte, la bécasse vole, rien vu, elle est partie en arrière mais où, a droite à gauche, en face? .Je râle après moi, puis après le chien qui part dans tous les sens.
Je vais à la voiture toute proche ,faut crier pour qu'Oslo revienne.Y a tellement à fouiller pour la retrouver que je décide d'arrêter là. On rentre ,deux cent mètres de chemin plus loin, j'arrive sur le bitume,et j'entends une voix me dire, que je suis le roi des cons, Oslo se régale et tu le remets dans sa caisse ! Il a tout proche le bois ou j'ai tué l'unique bécasse de la saison . Je fais demi tour et me gare à nouveau. Oslo saute de la voiture et part sur le chemin qui y mène.
Il longe alors la bande de sapins qui le borde, (sapins laissés là sans doute pour servir de pare neige), puis la traverse pour descendre dans la coupe ,peu après, silence. Je traverse à mon tour les trois rangées d'épicéa ,et voit Oslo à l'arrêt, je cours le rejoindre trente mètres plus bas. Il est planté devant deux troncs, morts et couchés en travers. Je ne pense pas à la bécasse, il y a juste de jeunes genêts bas parmi lesquels, de jeunes mélèzes fin comme un doigt et haut d'1.5 mètre essaient de prospérer.
Peut être un lièvre me dis je ?. Deux minutes plus tard, Oslo essaie de contourner les deux troncs ,le "lièvre" décolle, il n'a pas un bec de lièvre mais de bécasse et des ailes .Pan,pan, l'immanquable est manqué, je ris, ça doit être nerveux. Comme la coupe fait une courbe, je n'ai pas vu si la miraculée avait plongé dans le grand bois de sapins du dessous, ou si elle a continué dans la coupe .On part explorer la partie cachée de la coupe. Arrivé a son extrémité, on remonte en faisant la bordure de la plantation de sapins. Peu avant la courbe, Oslo descend dans les sapins, moi je continue alors que j'en sors (de la courbe) la cloche s'arrête, j'avance vers le bois et vois Oslo en bas dans le creux arrêté, regard vers le haut. Je me décale vite pour me mettre en face. Il est
a vingt mètres sous moi, puis coule sur quelques mètres dans ma direction et s’arrête en fixant un amas de branches mortes. Je prends vite deux photos (une qui sera nette, mais le chien et tout petit ,une zoumée ,mais le chien est flou) encore un peu d'attente et ça démarre :Pan manqué ,pan ça tombe. J'ai failli me retourner pour voir si personne n'avait tiré dans mon dos mais non il n'y avait personne, c'est bien moi, qui l'ait eu !!!!! Oslo passera quatre fois à coté sans la sentir, jusqu’à ce qu'elle fasse un bon, et qu'il l’attrape. J’arrête vite son agonie et lui rends, il s'amuse un peu à la déplumer. Je suis content pour lui car bien que complaisante (aucune comme ça depuis le début de la saison), il a fait preuve d'un bel acharnement. Après coup, je me demande ce qui l'avait fait changer de direction et aller directement vers l'oiseau lors des deux derniers arrêts, le hasard? le nez? Il ne pose que très rarement la truffe au sol.
En tout cas, cette journée lui sera bien bénéfique, je n'y croyais plus, car c'est tard dans la saison pour nous .