Avec sa permission car nous en avons parlé déjà quelques fois ...
Voilà un texte d'Islo qui peut t'aider à te faire une idée sur quelques mécanismes de la dysplasie.
Islo a écrit :Alors, la dysplasie comment ça marche !
Il est vrai que le plus souvent on nous présente le problème du côté véto, car soit le chiot est touché et présente une boiterie, soit à un an on a la bonne ou la mauvaise surprise d'une radio A ou B, ou alors C ou ...Z.
Maintenant, il est bon d'envisager le problème du côté éleveur qui en fait sa profession et du côté amateur qui n'a d'autre soucis que de faire avancer sa sélection.
Dans les deux cas, le problème reste entier, même si l'on reproduit avec des sujets A. Il est bon de savoir que malgré ces précautions, il est probable d'avoir 30% et + de sujets dysplasiques sur la portée.
On sait également que l'hérédité si elle entre à 50% dans les causes de cette pathologie ne peut pas à elle seule supporter toute la misère du monde. Alors l'éleveur amateur ou professionnel est tributaire pour au moins 50% de tous les paramètres environnementaux, nutritionnels et traumatiques que pourra volontairement ou non faire subir à son chiot le propriétaire.
Je ne sais pas vous ? Mais moi la roulette russe je ne suis pas fan !
Alors comment faire, pour s'assurer une certaine tranquillité dans ce domaine ?
Voir des propriétaires revenir avec un chien adulte ou non qui boite et que l'on doit faire euthanasier, ou d'autres qui n'ont pas les moyens de s'offrir une intervention chirurgicale, n'a rien de plaisant.
Personnellement, si quelques chiens naissent au chenil, ce n'est pas pour espérer gagner de l'argent, régulièrement, ils m'en font perdre, mais c'est mon plaisir et pas ma profession.
C'est pour cette raison que je souhaite voir des propriétaires heureux de chasser avec leurs chiens et surtout ne pas être enquiquiné avec des situations qui me dépassent et qui me mettent mal à l'aise !
Depuis de nombreuses années déjà je faisais un dépistage sur les sujets que je gardais au chenil, à 3 mois, à 6 mois, puis à 1 an. Ce système fonctionne très bien et permet de ne pas nourrir d'espoir sur un chiot qui ne rentrera pas dans les canons de la lecture définitive et qui ne pourra pas assurer un rôle de reproducteur à terme.
Des études plus ou moins récentes sur le dépistage précoce de cette maladie assurent que la lecture d'une radio à l'âge de 12 à 15 semaines permet à 90% de prévaloir du stade futur du chien lorsqu'il sera adulte. Vérifications faites depuis plus de 5 ans cette affirmation est absolument réelle.
Alors, depuis la lettre D, c'est-à-dire depuis deux ans, tous les chiots nés au chenil partent obligatoirement après 3 mois et avec une pré radio lue et interprétée par mon véto, avec lequel je travaille dans ce domaine depuis 20 ans.
Les cotations des angles et l'interprétation de l'ensemble de l'articulation sont adaptées à l'âge du chiot et sont portées sur le passeport sur la page de l'examen de bonne santé.
Alors me direz-vous ?
Alors si le chiot part avec une radio avec des angles se situant entre 104° et 110° et une bonne congruence de la tête de fémur dans sa cavité, il sera difficile d'invoquer le caractère héréditaire pour une sub luxation à 10 ou 12 mois.
C'est à partir de ce moment que peuvent êtres invoqués les paramètres environnementaux, nutritionnels et traumatiques et de cela l'éleveur ne peut être tenu pour responsable.
En fait depuis que j'ai mis cette méthode en place, c'est-à-dire sur deux ans, aucun chiot n'a eu de souci notoire.
Je pense qu'en plus de dépister de façon efficace cette méthode à le mérite de responsabiliser les propriétaires que l'on met en garde sur la qualité de la nourriture, ainsi que sur l'utilisation exagérée dans le temps de leur chiot sur le terrain.
Bien sûr cela n'exclu pas les risques d'accident, mais dans l'ensemble c'est un véritable remède de sérénité pour l'éleveur.
Je ne dis pas que cette méthode est la panacée, c'est juste la mienne et du fait de son résultat me satisfait pleinement.