Ouh la, tout ce temps sans nouvelles ! Pourtant il s'en est passé des choses !
Tout d'abord, je fréquente désormais assidument La Turballe. C'est en bord de mer (Loire Atlantique). J'y étais invitée le WE dernier par Yohann, propriétaire de Black (frère de Babou) pour deux raisons.
La moins intéressante : la chasse.
Allez, c'est pour rire !
La Turballe est un pays cruel pour les Normandes plus toutes jeunes
et plus toutes minces non plus. Il pleut. Des torrents d'eau, si bien que l'on reprend un café avant de partir à la chasse bien que 9 h aient sonné.
C'est un pays de traîtres. Sitôt partis engoncés dans les capes de pluie et autres protections, les nuages de plomb disparaissent. C'est un endroit où on s'enfonce dans la terre jusqu'aux genoux et pour ne pas que cela arrive, il faut marcher ... dans les rigoles d'eau, parce que le fond est damé.
Alix dans le biotope local. Comme moi, il hésite entre l'eau et les ronces et me regarde bizarrement que je dis "coule".
Le matin, on ne verra rien, l'eau a tout lessivé. Avant de rentrer se régaler d'un lapin à la mourtarde, Yohann cueillera toutefois un coq, proprement occis par le calibre 20 (cou plumé, cervicales fondues).
L'après-midi, température bien douce et beau ciel bleu.
Alix et Black dit "Tonton"depuis le 17/11
On forme deux équipes, d'un côté Uron, belle-maman et son apprentie, de l'autre Black et Alix.
On change de coin par rapport au matin. Sur le chemin, les haies sont passées au peigne fin.
Alix se distingue en me permettant de tirer une perdrix rouge qu'il ramène parfaitement au pied malgré l'infernale pression que lui font subir le cocker et les autres chiens.
Gag ! Cet animal d'Alix a dégoté le volatile bien refroidi dans les ronciers. Fini de rentrer bredouille et de supporter les quolibets des mâles dominants avec ce clebs.
Puis on entre au bois.
Ils sont idéals pour la bécasse : des empilades de fougères, des ronciers bien touffus, et des arbres de taille moyenne.
C'est avec un vrai plaisir que j'arpente les lieux à la recherche de Dame Bécasse (ouille ça pique
). Elles sont bien cachées ces coquines.
Au bout d'un moment, nous nous déployons dans un petit bois.
Belle maman, Yohann et les Korthals au centre, on me confie la bordure en limite de champ avec le cocker (c'est plus cool).
Les troupes canino-portées avancent au centre et je les suis au son.
Tout à coup, un coup de feu et un cri : bécasse, bécasse !
Je la regarder qui passe dans le ciel bleu, ses grandes ailes, son long bec surtout. Je suis scotchée, c'est la 1ère fois que j'en vois une vivante.
Ma 1ère pensée va pour CeltickRanger et pour son APN. Ah s'il voyait ça. Mais non, je ne sors pas celui qui est dans ma poche. Je tire. Et oui, j'ai changé de réflexes maintenant.
L'oiseau est raté et vole vers un autre bosquet. Mais voici qu'une autre alerte est donnée : une bécasse part derrière moi. Je me retourne, pan, pan, encore ratée. Arf.
Pendant plus d'une heure, on va les pister. Le 1er oiseau sera à nouveau levé mais aura la vie encore sauve pour cette fois.
Voilà, c'était un moment magique.
Alix m'a fait plaisir parce qu'il s'est apperçu que sa patronne tenait un fusil. Du coup, il hésitait entre rester avec moi ou rejoindre Yohann dans les ronciers, comme je l'y poussais pour qu'il ait la chance d'arrêter des bécasses.
Deuxième raison de ma présence à La Turballe : ayé, Babou a mis au monde 7 beaux petits. Et cette fois-ci, j'en prends un !
Lui peut-être ?
Encore un peu de temps, ils n'ont que 3 semaines !