Et on en profite,effectivement. Ce matin, un copain me dit que les écobuages ont été interdits. Chouette ! moi qui hésitais à monter par crainte de me trouver fumé comme une andouille
De retour à la maison, je propose un pique-nique là-haut, suivi d'une petite balade... Hop ! Une baguette et deux tranches de rôti en passant devant la superette locale et c'est parti !
Finis les écobuages ? Ça fume encore dirait-on... tant pis, on continue... Et toc !

On descend et on dégage la route pour continuer. Apparemment, pas de fumée plus loin...

. Seulement, on est passés du chaud au froid ! Connaissant le profil de la piste plus loin, je préfère faire demi-tour !
Allez, on va s'installer là, au soleil, assis dans la callune pour attraper quelques tiques

Am'ka, très heureux de se trouver "à table" avec nous, réussit à faire tomber le blister de rôti en équilibre sur mes genoux. Conscient - et confus - de la bêtise, il se précipite plus bas pour le ramasser... et se fait un petit acompte

. On avale vite les deux dernières, café et en route pour le tour... Bain de neige obligé, pour faciliter la digestion peut-être ?

Au bout de 200m, je pense que j'aurais peut-être dû mettre le beau collier au loulou car j'ai comme l'impression que le rôti de porc l'a dopé ! Pas de grelot non plus, donc je ne vais plus le voir pendant la moitié du temps de la balade.

Fumée encore là-bas, sur les "Cinq monts"...
Retour sur la piste principale, mon chien s'arrête dans un virage, l'air inquiet. J'avance et découvre sur la berme herbeuse un cheval couché, alors que la plupart du temps ils sont debout.

J'approche: il me regarde mais ne bouge pas. Je lui parle (non, je ne suis pas chuchoteur

) mais je suis certain qu'un mot gentil favorise le rapport avec les animaux qui ne nous connaissent pas. Je lui caresse le chanfrein... Il me regarde mais ne bouge guère... enfin il essaie de se lever, y parvient péniblement mais reste la patte arrière gauche pliée et ne fait pas un pas. Que faire ? A qui appartient-il ? Pas de marques, de cloche, de collier avec le nom de la ferme... Mon portable trouve le réseau, j'appelle mon véto pour avoir un conseil et éventuellement savoir qui est le proprio. mais il ne sait pas.
Une dernière caresse, ça m'embête de le laisser là, mais que faire ?
Arrivé à la voiture, je réalise qu'en descendant par une autre petite piste, on arrive à une ferme pas très éloignée à vol d'oiseau. Allez, on a le temps, je tourne à gauche. Coup de chance, un 4X4 est arrêté dans la cour, il y a du monde. J'appelle et une tête apparaît à la portière: le conducteur faisait la sieste !
Finalement, double coup de chance, c'est le propriétaire du cheval ! Il est au courant et a déjà tenté sans succès de soigner l'animal qui souffre et dépérit. Il a du mal à se résigner à l'abattre, mais dit qu'il n'y a guère d'autre solution.
On va parler un bon bout de temps, de chevaux, mais aussi de palombes, de bécasses, de percnoptères qui posent dans son pré au mois de mai, des chasses d'autrefois...
Pendant ce temps, mon loulou a attrapé chaud dans le coffre du Toy, alors arrêt au gave obligatoire !

N'empêche, le souvenir de ce malheureux cheval me fout le bourdon
