Grand beau soleil ce matin et comme il a plu hier, les couleurs sont ravivées. Même s'il a neigé là-haut, on sent le printemps.
Et avec la saison arrivent les travaux saisonniers, comme tondre le gazon. Et là, à chaque début d'année, c'est à la fois un crève-coeur et un crève bonhomme.
Ce gazon n'est en fait qu'un terrain enherbé d'où j'ai réussi à éliminer ronces, menthe et rumex, mais où poussent spontanément une foule de fleurs que j'essaie de conserver : pâquerettes, violettes, ficaires, primevères jaunes, blanches et roses, orchis mâles, cardamines...
Comme si ça ne suffisait pas, j'ai planté des crocus et des narcisses un peu partout, plantes à bulbes dont il faut laisser faner le feuillage... Plus quelques fruitiers...
Tant et si bien que la partie de tonte de gazon devient -sur ce terrain pentu- un véritable slalom géant !
Je calcule une trajectoire pour frôler les narcisses et passer entre deux touffes de primevères et zut, un petit pouf de violettes me barre le chemin. Marche arrière... ah non, pas là, il y a des orchis qui vont fleurir ! Heureusement, les pâquerettes, elles, baissent la tête et ne finissent pas toutes dans le bac... Quant aux pissenlits, ils disparaissent mais le lendemain il y en a autant !
Le setter dans tout ça ? Eh bien je crois qu'il compâtit car tous les matins, dès qu'il sort, il fonce vers la même touffe de narcisses... qui, malgré ce traitement de faveur, ne fane pas plus vite !
Cet été, au moins, plus de primevères, crocus et autres orchis...
... mais il y aura les grosses sauterelles que je n'aime pas non plus faire passer dans la machine.