Des problèmes d'arthrose du genou et, j'avoue, des poussées de flemme ont beaucoup limité les sorties ce printemps. Un des derniers jours de juin, le genou allant , sinon mieux, au moins moins mal je décide de faire une petite virée là-haut avec l'espoir de retrouver une certaine fleur dont je n'ai que trois mauvaises photos.
Am'ka est d'accord, c'est parti ! Après quelques kilomètres, on a vue sur la montagne qui m'intéresse : "M...ince !" . Le niveau que je vise semble dans le brouillard... Tant pis, on est en route, on verra bien, peut-être qu'on va passer au-dessus... Le brouillard est de plus en plus dense. Arrivés au cayolar d'Abakia, on ne voit pas à 10m. Les derniers kilomètres ne montent plus assez pour espérer passer au-dessus du plateau. On va redescendre et s'arrêter au plateau d'Ardakotxia, il y aura bien deux ou trois pâquerettes !
Arrivés sur le plateau on rencontre le berger et une jeune bergère stagiaire. On papote cinq minutes puis il descend dans la forêt pour remonter le troupeau au cayolar. Les brebis vont repasser par là, il vaut mieux attacher Am'ka (qui m'a fait courir deux fois une brebis l'an dernier).
Je passe la grande corde au collier du chien et on entame la descente dans la pente où les écobuages n'ont laissé que terre et ajoncs brûlés. Le sentier est très raviné, il faut sauter de temps en temps. Am'ka hésite (il n'aime pas la corde), passe de droite à gauche, s'arrête dans mes jambes... et finalement, ce qui devait arriver, je m'empêtre dans une boucle de la corde détendue, essaie de sauter pour me libérer, n'y parviens pas, saute à nouveau... Là, je ne sais plus trop : j'ai le souvenir de trois ou quatre roulades, sans doute très artistiques, dont je me demandais jusqu'où elles m'emmèneraient, jusqu'à un grand "bong" de la tête contre la terre durcie... J'ai cru que je m'étais relevé aussitôt mais en revoyant la scène, je me rappelle que le chien était assis calmement à quelques mètres au-dessus au bord du sentier, trop calme il me semble...
Apparemment rien de cassé, un peu sonné tout de même... Tiens une goutte de sang au bout du nez ? Inquiétude quand même ! Je remonte à la voiture après avoir ramassé le reflex qui n'a pas servi beaucoup. Conduite prudente jusqu'à la maison avec des difficultés pour passer les vitesses. La boîte est dure mais j'ai quand même dû me cogner pas mal...
Arnica sur les côtelettes le soir mais toubib le lendemain : Deux côtes cassées et surveiller un éventuel trauma crânien...
...... Les côtes, ça va mieux (sauf pour se coucher ou se lever, vous connaissez !). Le trauma ? Apparemment pas. Heureusement que mon crâne a trouvé la terre, il y a beaucoup de rochers dans ce coin, ça aurait fait... plus qu'une grosse bosse ! Pour un peu, ça aurait été la dernière balade tout court !!!