C'est une balade dont je garde un très bon souvenir... même si j'en avais bavé pour monter et encore plus pour revenir à la voiture. Mais je crois bien que je vous l'ai déjà racontée.
Donc cette année, je me promettais bien de retourner à Otsogorrigagna (dites "otcho":le loup, "gorri": rouge et "gagna": d'en haut ) et de grimper un peu le fameux "mur" célèbre chez les spécialistes de trail de la région.
Le 19 juillet dernier, un peu en manque de fleurs nouvelles; je décide de tenter au moins le bas de la balade.
Arrêt au bord de la piste entre Ardane et Pista, sur un plateau herbeux. Pas de brebis, quelques vaches mais Jim ne s'y est jamais intéressé, il les évite même, ainsi que les chevaux, et revient vers moi lorsque nos chemins se croisent. Brave mais pas téméraire !
Un bon quart d'heure de marche pour atteindre le pied du mur, même plus car quelques bosses du terrain me font ralentir. Et puis quelques photos s'imposent : campanules, millepertuis, trèfle alpin que les bergers appellent "réglisse" et que certains déterrent, nettoient et sucent la racine... je n'ai pas essayé.
On finit par arriver au pied du mur. Une cloture de barbelés matérialise la frontière espagnole.
On est "au pied du mur", au propre et au figuré ! Mais je ne suis pas venu pour le trail comme ces courageux que j'ai photographiés l'an dernier !
Néanmoins j'attaque un peu le sentier, précédé par Jim (qui ainsi s'éloigne des vaches qui broutent en bas). Quelques fleurs, histoire de marquer le coup : des pédiculaires rose foncé, trois asters qui m'ont fait plaisir, ces chardons défleuris (c'est leur nom) et surtout le moro-sphynx qui les visite...
... mais je ne rêve pas : pas d'edelweiss (je suis trop bas), même pas d'ancolies des Pyrénées... Ah, une spéciale quand même , la Potentille à feuilles d'Alchémille, qu'on pourrait confondre avec des fraisiers sauvages....
Allez, on redescend ! Je me demande si je serais encore capable d'aller jusqu'en haut ! Pour éviter une grosse marche, je me rapproche de la frontière, et là, coup de chance, un massif d'ancolies !
Bon, finalement, on ne sera pas capot ! Retour à la voiture, pas le plus agréable et puis... j'en ai plein les pattes !
Et, arrivé au sommet du dernier mamelon à passer, je constate que la voiture ... a attiré un bon nombre de brebis.
Il va falloir passer au milieu de tout ce monde avec Jim... Corde ou pas corde ? Allez, je tente : "Jim, Derrière"... "Derrière"..."Derrière pépère, t'es mignon... Derrière...." Et ça marche ! On arrive au coffre et "Pépère" grimpe d'un seul élan ! Je suis fier de mon chien !!!
PS : J'ai fouillé dans les vieilles photos pour illustrer cette balade et devinez qui j'y ai revu ....