Dom74, m'a transmis ce récit d'une sortie sur un majestueux gibier.
Nul doute qu'il a vécu un moment dont il va se souvenir,
merci Dom de nous le faire partager:wink:
le récit de ma sortie de jeudi dernier
Jeudi, je suis monté en montagne faire mes 1400 m de dénivellé habituels pour y chasser le Coq. Maintenant que le calme de l'ouverture est passé, je suis parti seul avec Sally, comme j'aime le faire.
J'avais décidé d'effectuer un secteur boisé le matin pour y rencontrer une hypothètique gélinotte, mais ce fut en vain. Le brouillard s'est amoncelé sur les hauteurs, et je file vers le bas pour déjeuner et faire reposer Sally qui avait allègrement courru 3 heures dans ces pentes hostiles mais tellement belles.
Après le plat du jour avalé, je partai vers un secteur où un gros bleu nous faisait régulièrement son bras d'honneur ! Trop de bruit, trop de monde, trop de chiens, trop de dérangement. Qui sait ce vieux malin ne nous attendait jamais et le brouillard était peut-être la condition pour l'apréhender.
Un bon rouleau de chaterton pour diminuer au maximum le bruit de la campane et nous voilà dans cette pente raide, très raide.
Nous montons, Sally m'arrête successivement 3 poules et un beau coq mais né cette année que je ne tire pas, car c'est le vieux que je veux.
Cela m'a permit quelques exercices de sagesse à l'envol avec le pistolet d'alarme (c'est dur de dresser et chasser en même temps) car la Sally elle les aime ces coquains de Tétras Lyre.
Arrivés sur les derniers Arcosses (aulnes verts), je me dis qu'aujourd'hui il n'est pas là ou déjà parti, mais j'enlève tout de même la bretelle du sac à dos, car il ne va pas tenir longtemps l'arrêt si Sally passe la truffe non loin de lui. Avec ce genre de coco, à moins d'avoir le chien de sa vie, il ne faut pas rêver !
Tout à coup je la sens plus empressée à gravir la pente, le nez haut et au sol parfois (quelle peste) puis elle arrête une première fois en tournant ses grands yeux noirs me disant "tiens toi prêt". Puis elle coule très énergiquement en essayant de rester au contact !
Quand je pense que je disais à un copain juge de Setters et Pointers il y a deux jours que je ne l'avais rarement vu couler (sauf en dressage), là je fus gâté mais un peu soucieux, car cela a durer dix bonnes minutes. Elle montait en direction des arcosses où le bel oiseau allait se jeter dans le vide et je n'aurais ainsi aucune chance.
Alors je me mis à courir près de ces arbustres alpestres pour lui couper la route. J'attendis (esssouflé) que Sally revienne sur moi. Elle conduisait la manoeuvre à la manière d'un chien de troupeau. Quand un grand fracas se fit entendre, le temps d'épauler et viser il avait déjà fait une trentaine de mètres. Et là, la chance a sourit, j'ai attrapé le coq de ma vie.
Mon premier coq me fut offert par Sally la veille de mes 40 ans, cette année c'est à 3 jours de mon anniversaire ! Elle y pense à chaque fois !
Merci ma belle.