13 oct. 2016 11:46
L'immense majorité des voleurs agissent de manière spontanée, et au culot. C'est le type qui tourne en camionnette, ou à pied. Il voit une maison sans portail ou dont le portail n'est pas fermé, ou facile à enjamber, va frapper à la porte sous un faux prétexte puis soit fracture la porte et repart avec des choses immédiatement transportable et revendable. Le culot et l'opportunisme sont les principaux moteurs du vol, c'est une certitude que j'ai recueilli après avoir recueilli quelques centaines de plaintes dans ma vie, relaté sur procès verbal un nombre certain de vidéos de caméras de surveillance ou l'on voit des voleurs en action.
C'est probablement et malheureusement ce qui est arrivé avec ton chien: lui ou un ami, une connaissance, en recherchent un.
Contre ce type d'actes spontanés, la meilleure arme reste un chien de garde qui prévient et dissuade, d'autant plus que le problème est d'empêcher l'accès à un jardin. Un portail ça s'enjambe et même un grillage rigide de deux mètres de haut, ça se découpe facilement et rapidement avec une cisaille, on peut mettre une cagoule et des gants s'il y a des caméras.
Il n'existe effectivement aucun moyen absolu d'empêcher l'accès à une maison: tu n'as pas tort de dire qu'un chien ça s'empoisonne, ou ça se distrait, mais les moyens dont tu parles sont (heureusement) très rares. Si cela arrive, c'est vraiment qu'on à ciblé ta maison, pour une raison particulière, et pas une autre. On entre dans les 10 pour cent. Même les fabricants de serrures et de porte blindées conviennent tous qu'un voleur qui veut absolument rentrer quelque part finira par y arriver, pour peu qu'il ait le temps et qu'il ne soit pas dérangé. Ils peuvent juste lui donner du fil à retordre et retarder son entrée. Le tout est de ne pas lui laisser ce temps nécessaire et de dissuader dès le départ d'entrer, et s'il le fait malgré tout, de le déranger suffisamment (alarme, menace d'un chien, etc...) de telle façon qu'il soit obligé de repartir.
Heureusement, un cambrioleur est quelqu'un d'opportuniste mais souvent paresseux. Il va au plus facile et au plus rapide. Il évalue mentalement la complication du vol, les possibilités de fuite, le risque. Si c'est trop compliqué il renonce immédiatement...
Donc il faut rajouter des complications et surtout du dérangement (serrure chenil, plus alarme -ou chien-, affichettes dissuasives). Parce que le souci, quand c'est facile et que ça rapporte, c'est qu'il à effectivement tendance à revenir -un peu comme nous dans les coins à champignons- .
Après je ne vais pas revenir sur le débat d'efficacité police gendarmerie. Il faut comprendre (même si c'est difficile) qu'une plainte sur procès verbal, sans élément particulier - plaque d'immatriculation, témoignage, signalement précis- à vocation à être classée sans suite. Et j'ajouterais que ce n'est pas uniquement le fait des enquêteurs, il y a des instructions précises des différents parquet à ce sujet. Il faut ce mettre aussi à la place d'un délégué du procureur de la république, qui répond par téléphone au comptes rendus fait par les enquêteurs: le vol d'un chien pour lui n'est pas une priorité, surtout quand l’hypothèse d'une fugue n'est pas complètement écartée.
«L’homme raisonnable s’adapte au monde; l’homme déraisonnable s’obstine à essayer d’adapter le monde à lui-même.Tout progrès dépend donc de l’homme déraisonnable.» G.Bernard Shaw