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Diwal
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Giwall

23 sept. 2016 20:41

SAUVEZ CETTE MÈRE MODÈLE !!!
GIWALL (tatouée 2GWE418), « mère modèle », toujours pas retrouvée !
Vous comprendrez mieux en lisant plus bas deux textes touchants de Patrick Morin (Keranlouan) concernant sa petite Giwall volée en 2015 et toujours pas retrouvée. Parmi tous les autres chiens volés, beaucoup ont été relâchés (hormis les chiots), dont Grèce, tous dans la région Ouest (Quimper, Brest, Rennes), sûrement par crainte de se faire prendre. Aussi nous avons encore besoin d’aide. Merci ! Patrick pense à elle chaque jour. Par contre le but n’est pas ici d’engager des échanges sur le côté stupide, voir plus, des voleurs, car cela ne changera rien, mais plus de partager pour retrouver les voleurs. Merci de votre compréhension et de votre aide précieuse. Bien cordialement. Si vous la trouvez (vérifiez N°tatouage 2GWE 418)), contactez Patrick Morin (Cf site Keranlouan), ou la gendarmerie de Callac. Très belle récompense.

GIWALL EST UNE MÈRE EXTRAORDINAIRE, ELLE ADORE LES ENFANTS, ELLE LEUR DONNERAIT SA VIE.

Giwall a une cousine, Hina, qui a eu un accouchement très difficile. Il a commencé à 3h du matin. A 8h elle n’avait encore fait qu’un seul chiot, et je me suis mis à m’inquiéter car les chiens font généralement leurs petits entre deux et six heures après les premières contractions.
Je suis allé la voir toutes les demi heures, et à 11h30 je la vois au milieu de la courette comme si elle voulait faire ses besoins. Je remarque qu’elle a quelque chose de collée entre ses pattes. Je rentre immédiatement dans son box, et je constate alors qu’elle essaye d’évacuer un petit qui était dans une poche beige. Je tire sur la poche qui tombe à terre, la déchire, et je vois qu’il y a apparemment un petit mort dedans. Hina s’acharne pourtant à le lécher, et tout à coup il se met à crier. Par chance il est vivant ! Sauvé ! Je me sens alors rassuré, convaincu que les autres vont sortir dans l’heure qui suit, ayant été gênés pour sortir.
A 14h, n’ayant pas d’autres chiots nés, je téléphone au vétérinaire et lui explique ce qui se passe.
II me dit de venir de suite. J’arrive donc au groupe vétérinaire à 14h 30 avec Hina et les 2 chiots nés que j’avais mis dans un saut plein de paille.
Je rentre dans la salle d’attente et au milieu de tout le monde, sur le sol carrelé, elle fait naitre le troisième. Je dois dire que je suis gêné, car il y a de l’eau (liquide amniotique) partout, bien que les clients de la salle d’attente m’aient gentiment rassurés en m’expliquant que c’était là une belle chose naturelle.
Je rentre dans la pièce de consultation et le vétérinaire me conseille de la laisser sous sa surveillance.
A 18h 30, il m’appelle pour me dire qu’elle n’en n’avait pas fait de quatrième, et je suis d’accord pour qu’il pratique une césarienne.
Je vais chercher mon Hina et ses chiots à 20h. Il y en avait 8 ! Tous en pleine forme, par contre la maman était très faible…
Le lendemain il fallait trouver une solution pour aider la maman à nourrir ses chiots.
Au chenil, Giwall avait simplement une petite de sept semaines en fin de sevrage.
Hina étant les trois quarts du temps en train de dormir, j’en profitais pour présenter Giwall aux bébés pour la tétée une première fois, puis une deuxième, jusqu’à quatre fois dans la journée. Au bout de 48h elle refaisait une bonne lactation qui me rassurait.
Trois jours après la naissance, j’ai pris Giwall en laisse pour aller faire téter les bébés. Arrivé a proximité des chiots, je reçois un coup de téléphone et à la fin de la communication, je m’aperçois que Giwall n’est plus au bout de la laisse ! Je me précipite vers les chiots, et je la vois naturellement allongée en train de leur donner la tété et de les lécher. Elle les avait adoptés.
Giwall a aidé Hina à élever ses chiots jusqu’au jour où les petits ont été pratiquement sevrés.
Au même moment, une autre de mes chiennes, Corie, me fait douze petits chiots ! Je sais qu’elle ne pourra en allaiter autant. Il faudrait raisonnablement en supprimer quatre, mais j’ai un défaut : je n’ai pas le courage de le faire ! Alors je me mets à tourner et tourner encore dans tous les sens dans mon chenil, complètement perturbé, jusqu’au moment où, à force de tourner, je tombe nez à nez avec Giwall qui venait de sevrer les chiots de Hinas. Elle me regarde alors avec ses yeux qui me disent : « Patrick laisse moi essayer ».
Je suis abasourdi, je me dis : « Patrick tu perds la boule ! »
Je lui tourne le dos et me remets à tourner en rond, tant et si bien que je finis par me retrouver de nouveau face à elle. Avec son bon regard, elle me dit à nouveau : « Patrick laisse moi essayer !!! ».
Un peu assommé, comme un zombie, je la prends machinalement en laisse et l’emmène dans la maternité de Corie. Et là, elle s’allonge encore tout naturellement contre les chiots de Corie pour leur donner la tétée.
Après avoir élevé une petite jusqu’à sept semaines, elle a enchaîné avec les chiots de Hinas, puis lorsqu’ils ont eu sept semaines à leur tour, elle a pris en charge les six chiots de Corie qu’elle a élevés jusqu’a deux mois !
Giwall est une mère extraordinaire, elle adore les enfants, elle leur donnerait sa vie.

Patrick Morin (élevage de keranlouan)

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SAVOIR RELEVER LA TÊTE !

Giwall est une jolie épagneul breton tricolore de quatre ans, aussi belle que la nature, légère comme le vent, et quand elle vous regarde avec ses yeux de biche, vous en tombez sur le cul !
Ils sont arrivés à dix heures moins cinq le dimanche 2 Mai 2015. Les malfaiteurs se sont arrêtés en bas de la haie de lauriers, côté nord, et à quatre reprises, ils ont essayé de passer par devant, sous les lauriers. Repoussés par le chien de défense qui protégeait le chenil, ils sont revenus, un quart d’heure après devant le portail d’entrée cagoulés, gantés, avec des treillis et des bottes de sécurité, se sont retournés vers la caméra de sécurité, puis ont contourné le chenil côté Est pour éviter les infrarouges et les spots lumineux, ont franchi un talus de deux mètres de haut couvert de ronces pour accéder au côté Sud, où ils sont arrivés par un petit chemin que j’utilise pour promener les petits chiots dans les bois. Là, ils ont coupé le grillage de la première maternité pour voler Giwall qui avait dix petits chiots de trois semaines. Ils en ont pris cinq, et ont laissé les autres. Puis ils ont volé la voisine de Giwall dans la deuxième maternité, Grèce, et laissé sept petits chiot de quatre semaines. Ils ont encore volé deux autres petits chiots de deux mois, et sont partis en laissant douze orphelins…
Le lendemain quand je suis arrivé au chenil, en mettant le premier pied au sol en descendant de mon camion, j’ai tout de suite senti qu’il se passait quelque chose de grave. Je suis resté silencieux, en équilibre, et j’ai entendu de très faibles gémissements de bébés chiots. Un quart de seconde après j’étais face à l’entrée des maternités. Tous les matins, lorsque je m’approche des maternités, je vois Grèce et Giwall qui viennent m’accueillir en sautant contre le grillage, et là il n’y avait personne… J’étais sûr qu’elles n’étaient plus là. J’avais peur de rentrer dans la cabane de mise bas ,mon souffle était court, mon coeur battait très fort, une faiblesse et un sentiment de solitude et d’impuissance m’ont alors envahis. Je rentre dans la cabane de Grèce et vois ses sept petits chiots en boule sur la plaque servant à les réchauffer, tous tremblants. Ils ont la tête baissée et ferment les yeux sans rien dire. Les jours précédents lorsque je venais les voir, ils me faisaient la fête, mais là ils étaient tristes et déprimés n’osant même pas me regarder. J’entends alors des gémissements un peu plus loin, c’étaient les chiots de Giwall dans l’autre maternité. Je me précipite vers eux, et là je découvre qu’il n’y en avait plus que trois sur les dix, recroquevillés les uns contre les autres sous la lampe infra rouge. Ils avaient sans doute pleuré toute la nuit et comme ils tremblaient, j’ai de suite mis mes deux mains à plat au-dessus d’eux, mais non, ils étaient bien au chaud, mais traumatisés ils n’osaient pas lever les yeux. Alors ma tête s’est mise à tourner, et tout à tout, j’ai cru entendre de nouveaux petits gémissements à peine perceptibles. En était ce vraiment ou tout simplement, étais je en train de perdre la tête ? Ce coup ci, oui, j’en suis sûr, un léger gémissement se fait entendre. Mais où ? Je me dégage de la niche à infrarouge et me mets debout dans la cabane, puis j’écoute… Rien ! Et pourtant je sentais imperceptiblement une présence dans cette cabane. Je me tourne sur la gauche, et subitement mes yeux se scotchent sur deux petits chiots contre une des parois, raides de froid. Je me rue sur eux, les prends et les emmène dans le studio des gardiens où je fais couler de l’eau chaude dans une cuvette pour les y baigner. Au bout d’un quart d’heure, ils étaient enfin réchauffés mais affaiblis.
Maintenant le problème est qu’il faut nourrir ces douze orphelins ! Comment faire ? J’ai été acheter du lait et des biberons chez le vétérinaire, mais vu le nombre de chiots, je ne pouvais par faire face.
Alors, je suis allé chercher Gelie, l’autre voisine de Giwal et Grèce, qui avait des chiots de six semaines. Je les ai sevrés (c’est à dire que je les ai fait passer du lait maternel à une nourriture solide adaptée), et je me suis servi de Gelie comme nourrisse, mais ce n’était pas suffisant… Gentiment, mon voisin, Marc Joncour, qui possède le bel élevage de Kerveillant, m’a prêté une autre lice qui venait de sevrer ses chiots. Je présentais les deux mamans toutes les deux heures aux orphelins, et au bout de 72h, elles ont refait une lactation qui leur a permis de pouvoir enfin rassasier les petits.
Les deux chiots que j’avais réchauffés dans une cuvette d’eau chaude après qu’ils aient du passer la nuit dehors, ont attrapé une gastroentérite, mais j’ai mis un point d’honneur à m’acharner à les sauver.
L’un de ces chiots, une petite femelle marron, a eu du coup des problèmes de croissance qui ont fait qu’elle est restée petite, mais l’essentiel est qu’elle est à présent en bonne santé.
Maintenant, les douze orphelins, fils du roi Eliote, ont atteints l’âge de raison, et sont en admiration devant leur Papa et les titres qu’il a obtenus. Ils travaillent avec acharnement pour arriver à un bon niveau et obtenir des titres à leur tour, titres qui seront indiqués dans les médias spécialisés. Et comme leur a dit leur Papa : vos résultats seront retranscrits et arriveront aux oreilles de votre Maman là où elle sera, et quand elle les lira, elle sera fière de vous ! Et à chaque fois que les orphelins font une performance, ils y pensent et ont les larmes aux yeux.
Patrick Morin (élevage de keranlouan)


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Diwal
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Re: Giwall

23 sept. 2016 20:45

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