
Sous une pile de magazines et de feuilles de notes (ces feuilles où on imprime des trucs importants et qu'on ne retrouve jamais quand on en a besoin), je viens de retrouver ce dessin fait à la plume par une artiste qui avait posé son chevalet lors d'une exposition canine il y a ... longtemps.
Il fut sans doute un de mes premiers copains...

et à coup sûr un de ceux avec qui je ne me suis jamais battu

Ce chien a gagné de nombreux concours de beauté, les menuiseries du chenil étaient couvertes de médailles que mon père y accrochait fièrement. Je ne sais pas si des fields existaient à l'époque mais la réputation de bécassier de Ut valait à mon père des invitations dans des chasses auxquelles il n'aurait pas pu prétendre.
Je le revois dans les chaumes de la plaine d'Argentan, à l'arrêt sur les compagnies de perdrix ou de cailles, ou lové dans le cageot à légumes fixé sur le porte-bagages du vélo avec lequel mon père allait à la chasse, ou encore, réfugié sur la première marche de l'escalier (notre coin favori) épluchant avec minutie les noix dont il raffolait...
Je raconte ça à Am'ka qui est couché sur la moquette à côté de moi et qui, même s'il fait semblant de m'écouter, n'est sans doute pas conscient de la chance qu'il a d'avoir sa caisse dans une voiture, son canapé, et ... plein de photos.
Vivrait-on une merveilleuse époque ?