les deux loulous m'attendaient impatiemment derrière le Toy. Le temps de prendre l'appareil photos, d'enfiler les chaussures de rando et en route.
Dix minutes de route, autant de piste puis arrêt au départ de notre ancien parcours de chasse. Et là, malgré le soleil qui riait au-dessus des fougères, le chant du vent dans les sapins, la fraîcheur de toute cette verdure, là, j'ai eu un coup de bourdon !
Je me suis revu avec Thierry, Ibar et Juju, ma vieille Jaraï il y a quatre ou cinq ans, lorsque le copain habitait cette commune et pouvait m'inviter.
J'ai cru entendre sur le sentier les sonnaillons d'Ibar,ce grand lemon, qui abattait un terrain invraisemblable, qui aboyait lorsqu'il levait un oiseau
dans les plantations impénétrables, et de Juju, le petit braque, rondelet, marchant précautionneusement, évitant les flaques, mais au rapport
presque infaillible, et le grelot de Jaraï, battant consciencieusement le terrain entre les deux...
Je nous ai revus à cet endroit, partageant la cuisse de poulet avec nos trois chiens, couchés à nos pieds, mais prêts à repartir...
Le copain a déménagé et nous ne pouvons plus chasser ensemble (pas de cartes aux "étrangers" dans les ACCA ici). Ibar et Juju sont au paradis des chiens sans doute... Une page est tournée...
Mais les digitales refleurissent, les pâturages verdissent, les bécasses reviendront... Pardon pour ce petit coup de blues !


