Mercredi dernier j'avais décidé d'aller au Tétras puis aux bartavelles dans la même journée. J'attaque par 1h30 de montée avec Clusaz au pieds, afin qu'elle ne s'use pas inutilement à la montée.
Arrivé sur le secteur que j'avais repéré à la jumelle,je lâche la bestiole qui en avit un peu marre. Elle attaque par une altéernace de vergnes, myrtilles et rodhodendrons....Un lacet, puis deux, et au troisième tout en montant, arrêt....Stupeur, déjà ???Puis elle coule, monte s'arrête, re coule et cette alternance de montées/arrêts continue un bon moment. J'essaye de rester au contact, mais je me rends bien compte que devant ça file vite. Puis, je décide de rester dans l'axe de son arrêt, cela ne sert à rien de monter dans cette pente raide.
J'enlève la bretelle du sac à dos, ferme le fusil et j'attends. Au bout de quelques minutes, un coq décole environ 30 m au dessus de l'arrêt de Clusaz, le sol est parsemé de givre, de neige, mais sans recouvrir le sol.
Il descend à fond de cales sur moi puis j'épaule et se cabre légèrement pour m'éviter, c'est ce moment choisi pour tirer et le beau jeunot tombe. Clusaz est folle, elle le mordille, et lui arrache un bout de lyre....C'est son premier alors je lui pardonne son euphorie.
Etant donné que ce secteur ne peut comporter que des coqs, je décide de descendre pour fair la face sud inaccessible par ce lieu. Descente rapide, casse croute et on prend la petite route pour rejoindre le coté sud, le coté des bartavelles....Je me gare, et en partant je vois deux chasseurs aux chiens courants. Une menée débute et j'entends tirer aussitôt, et je vois 8 bartavelles filer.....Je peste, ces chasseurs équipés de drillings prêts à tout dégommer !
Je monte vite fait au dessus pour être tranquille, au vu de leur embompoints, ils ne vont pas monter bien haut. Je vois Clusaz qui commence à monter puis un arrêt surprise. Merde, les cartouches sont dans le sac à dos...Je sors le sac et bien évidemment, 4 bartavelles décollent dans un fracas d'aile, en me nargant...
Je m'équipe de quelques cartouches dans les poches et continue à monter, on dérange quelques bouquetins mécontants:
Et on monte à la limite de la neige, mais pas la trace de nos bartas...
Je redescends, le soleil commence à se caher et la sensation de fraicheur envahi vite la montagne. En arrivant au dessus de la voiture, là ^ù les chiens courants avaient mené, Clusaz s'arrête, tendue. Bretelle de sac enlevée, cartouches et je ferme le fusil. J'avance, et je vois un trou de marmotte devant elle. Je l'enguirlande, puis elle coule et se couche au dessus de l'entrée du terrier, et deux bartavelles décollent, entre-temps j'avais rouvert le fusil, je le ferme vite et ai pu tirer une fois avant de ne plus les vois, râté !
Quelle journée....Il est 18h15 quand j'arrive à la voiture, je me change, il fait 2°C, je contemple cette lumière de montagne que le froid envahi...
Et direction le contrôle (attente jusqu'à 20h30) pour baguer l'oiseau.
Je consulte la montre et constate un dénivellé positif de 1700 m.....Le lendemain j'était de chamois.....une autre histoire !