Mes débuts au coqs s'effectuaient il y a quelques années sur un massif abrupte, difficille à chasser et surtout seulement accessible à pieds. La principale difficulté, c'était que ce secteur ne disposait d'acun point d'eau. Aussi, après près de deux heures de marche avec les chiens en laisse, le fusil en bandoulière, je transportai en plus des quelques barres de céréales, vêtement de pluie, un jerrican de 5 litres d'eau. Et oui, il faut avoir la foi, mais surtout le mental et le physique pour cette chasse. Il m'est même arrivé d'être coincé une heure sur une dalle glacée une fois, ne sachant que faire, ni monter, ni descendre. Sally venait voir ce que je foutais, alors que Nelson était à l'arrêt depuis un bon moment. Que d'émotions !
La montée réserve de belles images.....
La pente n'est pas la plus grande difficulté, la gestion de son effort, l'écoute des bruits qui vous entoure, c'est le plus important. Quand le matin en partant dans la brume, nous entendions les coqs roucouler, nous pensions déjà à une belle réussite. Mais, voilà, souvent, ils s'étaient envolés bien avant notre arrivée...
Et puis enfin l'arrivée sur le secteur, chassable, où les quelques traces de neige sont encore là, il neige parfois dès Septembre, début Octobre. Les "gens" de la plaine qui donne des leçons sur la gestion, je leur dit que c'est en montagne que les chasseurs sont les plus à l'écoute de la nature, respectent plus le gibier, car il a ici un autre gout du à l'effort. Un oiseau attrapé est une sorte de sommet gravit, et le souvenir est toujours présent. Ici, aucun lâché, seule la nature offre ce qu'elle peut. Les aléas climatique ne permettent aucune chasse comme l'an passé.
et la vue, les odeurs, le silence....C'est cette ambiance qui me plait ! Chasser dans ce milieu hostile, délicat pour le pied non habitué, on en ressent le parfum seulement au bout de quelques années de pratique. On passe de l'euphorie la première année à une sorte de sérénité, de bien être.
Et puis parfois dans la saison, la chance sourit, mais les nemrods qui prélèvent un coq par saison ne sont pas légion, ils font parti des chanceux et des privilégiés, cette chance, ils l'obtiennent en multipliant les sorties. Pour mémoire, les journées "normales" au petit coq, c'est 1500 m de dénivellé positif, c'est 10 heures de marche, c'est le sac à dos, la sueur, et souvent la désillusion. C'est celle-là qui fait avancer.
Et parfois, le coq se laisse vérouiller, se laisse tirer, rarement dans de bonnes conditions...Sauf pour Marc ! Il déboule comme une fusée, souvent le doublé n'est pas possible, il faut s'assurer qu'il s'agit bien d'un mâle (le tir de la femelle étant prohibé). Et quand on le ramasse, qu'on lisse les plumes, un sentiment de regret m'envahie, pourquoi tuer un si bel oiseau, relique de l'ère glacière....La chasse c'est parfois ce sentiment de regret, qui m'attrape à chaque prise....Et puis le lendemain, quand les Setters viennent vous chercher, l'envie de recommencer est intacte.
Pour Marc-Olivier, si la question concerne les origines de mes chiens, tu trouveras tout sur ce fabuleux forum. Il t'en fera le plus grand bien de lire les différents posts....