Maléfice... gastrique ? (Adrien, le: 02 Jan 2010)
Ce matin (oui, beaucoup de mes récits commencent comme ça), je retrouve mon pote Nanard et mon pote Bubu à 8h au Balto (fameux petit bar de campagne où l'on trouve toujours son bonheur).
Ce matin donc, ce fut 3 cafés serrés et 3 pains au chocolat. J'avoue que le détail peut paraître futile à ce stade du récit, mais une légère gêne intestinale m'interrogea. Je mis cela sur le compte du réveillon et de la soupe à l'oignon dégustée chez Jojo la veille au soir.
Après quelques glissades sur la route gelée à -7°C cette nuit, nous arrivâmes dans les gorges MEGA encaissées de la Sédelle. C'est une découverte pour moi car, bien qu'ayant pêché à maintes reprises sur ce ruisseau, jamais il ne m'était venu à l'idée de grimper dans les fougères.
Le spot est réputé et on m'incita vivement à mettre rapidement mes cartouches dans les tubes...ce que je fis!
Près de 50m après avoir quitté les voitures, j'arrive dans un petit tas de fougères d'où s'envole une première bécasse, que je laisse filer, suivie d'une seconde qui, ayant elle aussi un peu bu la veille, mit près de 10 secondes à s'extraire de l'enchevêtrement de ronces qui lui servait de couvert.
C'est la première fois que je vois cet oiseau si agile galérer autant pour prendre son envol. Bien entendu, et cela va de soi, je la laisse s'ébattre et se dégourdir les ailes avant d'aller la chercher à nouveau.
Nous voila donc bien partis : 2 becasses levées en moins de 4 min de chasse. D'aucuns auraient pu faire un doublé facile mais se seraient privés d'une fin de matinée colossale.
D'ailleurs, un léger mal au ventre me titille les neurones...
Nous continuons...la vallée est MEGA en pente! La bruyère nous chatouille les mollets, les fougères les hanches et les genévriers nous piquent les mains. Le biotope est magnifique. Soudain, Roots, le vieil ami de Bubu, se pose à l'arrêt sous une touffe. Nous prenons le temps de nous positionner. Mon chien arrive lui aussi...et ne relève pas la moindre molécule odorante. Aucun intérêt pour l'action! Intérieurement, j'ai plus confiance en mon chien qui m'a arrêté 2 bécasses qu'en celui de Bubu qui lui en a arrêté des dizaines au cours de sa longue vie...(c'est bon signe)
Après 3 bonnes minutes, bubu grimpe sur le buisson pour essayer de faire voler... mais rien ne sort... sauf qu'à ma droite, j'aperçois la belle qui se défile. Elle me regarde d'un oeil rond et profond, me salue d'une roue blanche magnifique et me fausse compagnie à 50 cm du sol entre les arbres... Après 2 tirs, Bubu la rattrape d'un très joli coup de fusil. Peut être que je ne suis pas vraiment fait pour tuer des bécasses... (fibre écolo, sors de mon corps
! )
Tiens, j'ai un peu la tête qui tourne...
Plus loin, sur le plateau, c'est un festival qui nous attend... Je passe les détails mais nous levons plus de 4 bécasses dans l'heure qui suit. Nous n'en tirons aucune.
Avant midi, je décroche mon 3ème oiseau de la saison sur une belle action de Roots. Cali, quant à lui, fut inexistant ce matin... aucune action correcte dans ce biotope qui regorgeait d'opportunités... ce n'est pas grave.
Faudrait vraiment qu'on aille manger car là, les mecs, je me sens à la limite "patraque"...
Cette après-midi, je n'ai chassé qu'une heure! Et au cours de cette heure, nous avons levé 5 oiseaux. Aucun ne sera tiré. Cali en leva 3 sans prêter attention au volatile... à ne rien y comprendre!
Quant à moi? Et bien, pris d'une gastro fulgurante, j'ai enfin trouvé l'intérêt de trimballer un rouleau de papier dans sa besace... et la gastro en pleine nature, les amis...je vous la conseille !
Je viens de me vider tripes et boyaux toute l'après-midi et je reprends tout juste mes esprits... J'ai le bide en vrac, mais des oiseaux pleins les yeux.
J'appelle donc mes 2 potos après les quintes gastriques et je constate que les 2 sont couchés dans leur chambre avec une bassine à leur côté... de là à dire que les bécasses se sont vengées en implorant les sorcières creusoises, il n'y a qu'un pas!