"On a fêté nos retrouvailles..." avec les copains (Normands fidèles, eux) de promo de... enfin, du siècle dernier. Oui, ça peut faire ou antédiluvien ou pas si vieux que ça, au choix, mais de toute façon, ce n'est pas du déluge - ni d'eau - que je veux vous parler.
Or donc, après trois jours hyper sympas (le soleil revenu et les gens qui nous reçurent lors de nos différentes visites "culturelles" y furent sans doute pour autant que l'organisateur), vint le moment du retour à la maison. Pour nous, c'était simple, une dizaine de kilomètres, en passant par le petit village voisin où Loulou était en pension chez Tata XX. Route sinueuse et le bazar d'organisation et quelques "souvenirs" , vaguement rangés dans le coffre, brinqueballaient bruyamment au gré des virages.
Après le huitième (ou le neuvième?) virage, celui où j'ai quand même lancé un oeil intéressé vers le gave, une odeur bizarre vint chatouiller mes narines... un petit relent de pomme... mais en mai au Pays Basque, pas de pommes encore, pas de "cidrerie"...
De virage en virage, cette odeur, finalement presque agréable se répandait dans le cockpit ... Et la lumière fut, tout à coup ! Ce que confirma l'ouverture du coffre à l'arrivée chez Tata XX : une bouteille de vieux calva offerte par un copain, et pas trop bien bouchée, s'était aux trois quarts vidée dans le sac en plastique qui l'enveloppait, lequel libérait sur le sol du coffre un ruisselet fort odorant.
Inutile de préciser que la bouteille n'avait pas d'étiquette et que, arrêté par la volante, j'aurais sans doute eu droit à quelques remarques ... désobligeantes.
Mesure d'urgence : sauver la cargaison ! On a fait un petit trou dans le sac et renvoyé une partie du contenu dans la bouteille, le reste allant sur les chaussures de mon épouse. Pas hygiénique ? Non, à ce degré de distillation, c'est un désinfectant !
Puis on est rentrés chez Tata XX, en prenant bien soin de lui expliquer d'entrée ce qui nous arrivait car on devait sentir "la gnôle" à cinq mètres !
Loulou nous a fait la fête comme d'habitude, il gambadait, nous léchait les mains comme le font tous les chiens qui aiment leurs maîtres. Après quelques formalités d'usage, on a mis le panier dans le coffre et fait monter Loulou pour les cinq derniers kilomètres...
Fin de l'aventure...
On a quand même trouvé que le loulou avait l'oeil brillant à sa descente du coffre dans la cour retrouvée. L'émotion du retour au foyer ?