Meuh non, me vexe pas!
Mais le collier de rappel est interdit dans mon pays, donc ça élimine déjà une méthode, et je n'ai toujours pas rencontré la perle experte en setters qui oserait prendre en mains mon Arsène... Faut croire que cette race est un peu extraterrestre en Suisse...!
Sinon, l'instinct après les oiseaux, ils me l'ont tous fait!

Seulement, ils partaient rarement aussi loin qu'Arsène, et ils répondaient à leur prénom.... Oh, ils n'étaient pas parfaits, je te rassure

, mais ils n'avaient pas ce comportement extrême comme Arsène qui m'échappe complètement.
Et du coup, je me trouve face à un problème nouveau avec lui: j'ai pris conscience à quel point mon pays est petit! Les grands espaces n'existent pas, puisque tout est réglementé à outrance, pas un seul centimètre du territoire n'est laissé au hasard, les lois se sont durcies, on est épié à la jumelle par les gardes-faune, gardes-chasse, gardes-champêtre, paysans, pêcheurs, chasseurs, promeneurs, et j'en passe!! Vive la Suisse !

Et on est finalement toujours près d'une route, d'une voie ferrée, etc.
Donc très dur pour moi de trouver des endroits où lâcher Arsène en toute liberté et avec un max de sécurité pour lui, pour tenter de travailler son rappel.
Bref, les conseils sont super, mais j'ai de la peine à les appliquer chez moi, c'est bête...
Pourtant, parfois, Arsène me fait de chouettes rappels, mais difficile d'identifier ce qui le connecte à moi dans ces moments de grâce exceptionnels!!
Comme je l'ai dit, à force de ménager le chien pour ne pas le casser, ben c'est moi qui me suis usée, puis brisée! Un jour, je n'ai vraiment plus pu avancer avec lui, trop seule dans mes efforts, dépassée, comme ma monitrice qui a lâché, et j'ai baissé les bras... Bon, la mort accidentelle de Surf a aussi sérieusement entamé mon capital insouciance en balade

Peut-être que depuis, je culpabilise inconsciemment et que je cherche à être irréprochable vis-à-vis d'autrui avec mon chien et comme ce n'est pas le cas, je paranoïe!
Bon j'étais aussi largement enceinte, ça n'aide pas côté émotionnel, surtout quand on se retrouve avec un gros ventre seule dans la montagne, qu'on s'enfonce dans la haute neige, que le soleil s'éteint derrière les sapins, qu'il n'y a plus un bruit sur toute cette étendue bleutée, et qu'un setter écervelé s'éclate quelque part, bien au-delà de ce silence angoissant...! Tu parles d'un tableau!
Mais je suis sans doute aussi têtue qu'un setter, et je vais bien remonter la pente un jour ou l'autre...!
