ça fait une ou deux fois que je lis ces intéressants propos, et je voudrais réagir au moins sur deux points.
Il est évident Gilles, il suffit de regarder les pedigree, que certains utilisent régulièrement ou occasionnellement des ventres n'ayant pas prouvé grand chose d'autre que leurs ascendances et la bonne qualité de leurs hanches.
ça peut se défendre sur l'argument que la qualité de la lignée compte plus que celle de l'individu, sachant que j'aurais tendance à choisir comme toi le produit d'une lice ayant fait ses preuves (reste à voir lesquelles, mais c'est un autre sujet et ça dépend de ce qu'on cherche)
Concernant l'offre pléthorique en chiens d'arrêt, et notamment les SA, c'est un problème lié à leur fertilité naturelle, que de tout temps on a pu résoudre effectivement par la suppression volontaire ou involontaire des jeunes, voire des adultes. La vie d'un chien a-t-elle plus de poids que celle d'une bécasse, d'un petit cochon ou d'une vache. Bref, on aime qui on veut et on tue qui en veut en fonction de sa sensibilité, de ses références culturelles. Bon appétit !
Ce qui est nouveau, ce sont les progrès en santé et en alimentation animale, permettant de réussir à élever facilement une douzaine de chiots sans inconvénient pour la mère, et là ça peut faire financièrement très mal, vu les profils de l'offre et de la demande actuelle, et vu la politique d'élevage allant vers toujours plus de radios, contrôles et dépistages coûteux.
Comme le nombre de chasseurs va aller en diminuant, si le cheptel ne se réduit pas, on risque surtout d'avoir de plus en plus de chiens ne chassant pas.
Il est en tout cas clair que pour rentabiliser un élevage canin, petit ou grand, il faut être très fort en génétique ou en commerce...Les prix ont l'air cassés pour un bon moment, et le discernement des acheteurs souvent absent.
Du point de vue de la sélection et de la conservation de sujets d'élite dans la race, trier dans des chiots petits, c'est évidemment du n'importe quoi.
Alors il faut vendre des chiots ou de jeunes adultes, et là effectivement c'est une histoire de sensibilité personnelle, mais plus on a de sujets et plus le départ s'oublie vite.
On peut essayer de se faire des amis avec les acquéreurs. Vendre plus cher aux moins sympathiques
Mais je suis pas très commerçant