03 janv. 2010 14:30
La Numéro 8
Nous sommes Samedi.
Ayant consacré la matinée à faire le tour des amis pour leur souhaiter la bonne année, je profite de la sieste de la petite pour m'échapper un peu avec les chiennes. Avant de partir, je passe un dernier coup de téléphone à un ami bécassier pour lui souhaiter mes meilleurs voeux.
Je lui demande ce qu'il a prévu cette après midi, sans quoi il me répond, rien. Je lui propose donc de venir faire un tour avec moi, juste à coté de la maison.
On se met d'accord sur le lieu de rencontre, car n'yant pas mangé, il me rejoindra plus tard.
J'attaque donc seul, avec ma F1, BAMBOO. Fidèle à son habitude, il lui faut quelques corrections avant qu'elle veuille enfin chasser pour moi.
Elle traque comme une furie, à tel point que je suis obligé de lui mettre ma grosse sonnaille, le modèle BREBIS !
Voilà 1heure qu'on arpente les bois. Le terrain et le sous bois sont difficiles. Je décide de repasser sur le clair, sur une clairière.
La chienne descend dans une gorge tandis que je décide de la suivre depuis le haut, depuis la prairie. La chienne remonte et au moment de sortir sur la prairie, jaillit une bécasse ! Je ne la tire pas, afin d'essayer de la relever avec mon ami.
Je continue d'explorer le bois, envain... et toujours pas d'ami. Je décide de l'appeler pour savoir ce qu'il fait car j'entend des courants arriver sur la remise de la bécasse.
Mon ami finit par me répondre ( peut être était il occupé avec maman ? ). Il est sur la route, et me conseille d'essayer de retrouver cette bécasse avant que les chasseurs de sangliers ne s'approprient le bois.
Je fais donc demi tour. J'attaque le 1er tronçon du bois.. Rien.
Je remonte le long d'une coulée de cheuvreuils quand le téléphone se met à sonner :c'est mon ami. Il me cherche. J'essaye à lui expliquer ma position quand soudain la chienne en redescendant vers moi me plante un arret couché d'enthologie sous un houx à 20 m !
J'en informe mon ami et raccroche pour servir la chienne
Je parviens à me mettre de 3/4 . J'attend.. Rien ne part et pour une fois Bamboo ne bourre pas. Et puis d'un coup la bécasse part en raze motte à 30 cm du sol : Pan , elle bascule. Tres beau travail. Je marque l'oiseau et rejoins mon ami plus bas qui m'a localisé grâce au coup de fusil.
Le duo enfin formé, on prend sa jeune chienne avec Bamboo et laissons les vieux chiens dans les voitures, 4 chiens, nous parrait TOO MUCH ..
Je décide de l'amener sur le haut d'un bois où il y a 3 champs sur lequels paquagent des moutons. L'endroit me parait joli, mais je n'ai jamais eu levé de bécasses..Qu'importe on y va.
Les chiennes sont motivées, et Bamboo d'autant plus ! Les chiennes explorent le bord du bois et la prairie. La jeune chienne de mon ami touche une odeur mais ne l'approfondie pas, alors que Bamboo, revenue sur le champs remonte cette odeur puis arrete une fois de plus couchée une bécasse remisée sous un petit roncier au bord du champs.
L'oiseau ne tient pas 10 secondes et s'envole avec fracas, mais sa course sera stopée en plein envol.
C'est une belle bécasse adulte, bien grosse. Nous prenons soins de marquer l'oiseau et de le contempler. Et puis, à uni-son, mon ami et moi se demandons où est Bamboo car nous ne l'entendons plus..
Mon ami part sur la droite, persuadé qu'elle est par là. Heureusement, je lui ai mis le Beep. Avec la télécommande, je l'active : Bamboo est en plein milieu du champs dans une haie de 10m de large à peine.
Je m'y dirige et la retrouve à l'arret. Elle ne bouge pas d'un poil. Son regard se dirige vers ses pattes avant. Je ne vois pas l'oiseau.
Je préviens mon ami qui se place de l'autre coté de la haie.
Sa chienne rejoint Bamboo, patronne un instant quand soudain la bécasse s'envole. J'attend le moment où je pourrait la tirer..Je n' y crois pas ! Bamboo l'a attrapée.
Je la récupère. C'est une toute petite bécasse. Une jeune de l'année. Mon ami me dis qu'elle doit être blessée. Je ne veut pas la tuer ainsi. Un oiseau aussi noble ne doit pas mourrir de la sorte.
Moi je suis sûr qu'elle n' a rien. Je m'assoit sur l'herbe et inspecte l'oiseau .
C'est la 1ere fois que je vois une bécasse si jeune et aussi petite ! Elle doit à peine faire 180 grs. C'est un oiseau tardif ou un "counik" comme on dit chez nous !
Quel dommage, je n'ai pas amené le numérique. Je décide alors de la relacher. Sentant mes mains se desserrer, l'oiseau gicle de mes mains et prend la direction du bois en pleine forme et quitte d'une bonne frayeur !
Je n'ai qu'un seul regret : celui de ne pas l'avoir baguée avec une bague de pigeons voyageurs, qu'il me restait à la maison..J'aurai eu alors dans la nature, une bécasse à mon nom !
C'était ma 8ème bécasse de la saison...que j'ai marquée sur mon carnet de prélèvement en souvenir..