Bonjour à tous. Serait-ce la rentrée? En tout cas, il semble que les bécassiers s’activent et donnent des signes de fébrilité bien avant leur oiseau chéri.
Tout d’abord, des nouvelles de Névé (le bien nommé): Après son TAN obtenu l’an dernier, il a été confirmé cet été et monsieur « la tornade blanche » se la pète un peu à la maison... Sa saison a commencé comme d’habitude par des sorties d’entraînement sur perdrix et faisans sous de fortes chaleurs, mais très vite notre véritable ouverture est arrivée. Le petit gibier de montagne (lièvre variable, tétras lyre, bartavelle) ouvre une semaine après la générale (s’il en est), le temps de la distribution des quotas en fonction des comptages. Et cette année, nous avons la chance de pouvoir chasser un coq par massif (c à d 2) plus une bartavelle. Ce qui permet, compte tenu du petit nombre de chasseurs d’altitude, d’effectuer un certain nombre de sorties avant l’accomplissement du plan de chasse et/ou la venue de la neige. Et ça, ça n’a pas de prix! Cette année, elle s’est invitée très tôt, déjà, et nous a empêché un grosse semaine de sorties. Si l’on ajoute la coexistence pacifique compliquée avec la chasse au grand gibier, je vous assure qu’il y a de quoi savourer chaque seconde passée à crapahuter derrière ces chimères... Et chaque jour pris, on croise les doigts pour « encore une larme de bonheur » ... Car tout peut s’arrêter d’un jour à l’autre, autant pour la saison que pour la vie. C’est l’une des chasses les plus précaires qui soient.
Pour l’instant, nous sommes « montés » déjà 5 fois et c’est donc une saison très réussie, avec des rencontres suffisantes pour remplir nos nuits de rêves miraculeux. Névé comprend mieux son nom et honore toujours plus sa raison de vivre, la chasse en altitude et ses difficultés. Et le mieux dans tout ça, c’est que la durée de cette chasse chevauche celle de la chasse de la bécasse qui par chez nous commence toujours par le haut, ou plus exactement par le bas des alpages. La preuve: Hier, Névé disparaît derrière une crête et se couche carrément (photo jointe) juste derrière, au dessus des derniers hêtres. Le temps de le rejoindre, de le photographier vite fait et à haut risque, un oiseau s’envole bruyamment dans le feuillage. J’ai tellement peur de tirer une poule et la quasi certitude que ce n’est pas un coq (de bruyère) que je suspends mon geste, et hop, entre deux bouquets de feuilles encore bien attachées, je me rends compte que c’est une belle bécasse qui plonge en me faisant un bec d’honneur! Grrrrrrrrr! Pour me consoler, je me dis que ni arme ni munitions n’étaient bien adaptées à cette première rencontre et qu’entre un pâté ou plus vraisemblablement un loupé, je ne sais ce qu’il eut fallu préférer...
Voilà, faute de coqs on voit des bécasses.
Bon début de saison à tous! Pour moi, ce qui est sûr, c’est que ma première dame sera prélevée au dessus de 1500 m d’altitude, en espérant le gral Trétras ou bartavelle...