Il y a certainement une raison à ce gout prononcé sur le poil du gros gibier pour le Korthal.
Tu connais mieux que moi l'histoire de la création de cette race et les choix de départ et ce qu'on lui demandait à l'époque ne doit pas y être pour rien.
Le problème , c'est qu'il semble dur au mal et à la punition et que certains éprouvent des difficultés à lui faire passer cette mauvaise habitude.
C'est certains qu'un Korthal qui tourne entre 100 et 120 m sans avoir un train de sénateur tranquille et qui n'a pas ce défaut d'appétance au gros gibier , présente beaucoup d'atouts pour être employé dans certaines régions ou les ronces et les ajoncs rendent la vie difficiles au races moins adaptées.
Heureusement que les chasseurs peuvent choisir dans de multiples races pour faire face à leurs conditions de chasse qui dépendent beaucoup du territoire qu'ils fréquentent.
Pour la chasse à l'eau , c'est un chien qui va super bien et qui rapportent assez facilement. Il n'a certainement les qualités de " Marking" d'un labrador de travail mais il va faire un travail à l'eau qu'un labrodor ne pourra pas faire .
Le père de ma première épouse chassait en Camargues et possédait un Korthal qui avait beaucoup de qualités sans beaucoup de défauts.
Il était très gentil et pas du tout agressif avec les autres chiens, il rapportait bien, il arrêtait super bien mais n'allait pas vite .
Cela faisait de lui un chien super pour chasser à la botte dans les roseaux ou il arrêtait les poules d'eau , les râles , il arrêtait les bécassines. Il était très viandart en arrêtant très prés du gibier et il avait tendance à se servir tout seul quand il avait une poule, une foulque ou un lapin devant son nez à 50 cm .
Si , il avait un défaut qui a faillit lui couter la vie.
Il a commencé d'arrêter les rats gondins et un jours il s'est fait mordre sous le cou.
De cette morsure , il en a gardé une haine envers cet animal. Il en a tué des dizaines en tournant autour de lui en aboyant et en profitant du moment ou il passait derrière pour se jeter sur lui et lui broyer le cou derrière la nuque. Crac crac et terminé le rat... même gros !
Quand il se manquait un peu et qu'il n'arrivait pas à le saisir au bon endroit, il laissait le temps au rat gondin de se retourner et de lui lordre le cou sous la gorge.
Nous l'avons souvent vu revenir en sang avec quelques trous dans le cou mais un jours il a attrapé le rat sur le dos qui la pû se retourner et lui a fait un vingtaine de trous ou on passait le pousse. On l'avait sauvé de justesse et en plus il n'a jamais attrapé la leptospirose .
Ce chien restera pour moi le meilleur chien de marais que je n'ai jamais vu mais avec ce défaut assez embêtant.
Tu vois Pierre, je n'ai pas que des mauvais souvenirs avec les korthals , j'en ai même de très bons