pétou a écrit ::wink: Elle est super cette discussion.....faut pas qu'elle s'arrête par abandon

...............cependant, je ne suis toujours pas convaincu car sur ce sujet, certains confondent grand nez et grand chien ou grand crack
moi, je ne parle que de l'organe et je n'ai cité que des cas où les chiens étaient complètement bruts et donc n'exprimaient que des qualités naturelles
certains hommes ont plus de cônes ou de bâtonnets que d'autres dans leurs cellules visuelles alors pourquoi pas plus de cellules olfactives chez les grands nez

ça va ? je ne t'ennuie pas trop Jean
au fait, tant que tu as le temps, aurais-tu des renseignements à nous amener sur la génétiques des couleurs et leur transmission chez le setter anglais, stp .......ça serait très intéressant
OK j'arrête de faire la tronche !
Alors comme dirait Michel Chevalet " l'olfaction : comment ça marche ? "
Prenons un gibier ( perdreau dans un blé de printemps) , cet oiseau va émettre comme tout être vivant des molécules odorantes dispersées dans l'air à l'image d'un nuage de poussière . En fonction du vent , du degré hygrométrique mais aussi de la température ( un plat chaud sent plus fort qu'au sortir du frigi )
ces molécules vont constituer une traînée dans le sillage de l'animal plus ou moins étendue ,plus ou moins concentrée dont la source est le "cône d'émanation"
cher à Mathieu Marchesi ( le volume d'odeur directement autour de l'oiseau plus ou moins important en fonction des conditions précitées)
Quand une de ces molécules parvient via la respiration au contact des recepteurs olfactifs ,le message est immédiatemment transmis au cerveau qui identifie l'odeur et détermine sa nature .
Lorsqu' un chien quête en s'appuyant sur le vent il reçoit des dizaines de molécules odorantes de diverses nature ,et tout le talent du "grand nez " est de faire abstraction de toutes les particules qui ne sont pas gibier et par contre de distinguer la moindre effluve d'oiseau .
Il va alors remonter le sillage de plus en plus aisément puisque plus il se rapproche de la source , plus la concentration des molécules recherchées augmente jusqu'à l'arrêt dont la distance par rapport à l' oiseau dépend de la sensibilité du chien : chaque chien va déterminer son arrêt en fonction d'une certaine intensité de l' odeur donc d' une quantité de molécules donnée différente d'un individu à l'autre .
Le chien qui arrête "de trés loin" décide en fait son arrêt à partir d' un nombre plus réduit de molécules odorantes qu' un autre qui se statufie plus prés du gibier et qui a besoin de plus d'informations pour réagir.
Quand un chien sent et l'autre pas , soit l'air inspiré par le second ne contient pas les molécules du gibier , soit plus vraisemblablement il n'a pas réussi à faire le tri et à les isoler car trop peu nombreuses pour lui ,donc un" cerveau olfactif" moins performant ( moins entrainé ou plus surement moins attentif )
ce que le chien arrête c'est l'odeur de l'oiseau et non l'oiseau lui même et c'est en forgeant son expérience qu'il va décider à quelle distance il doit se stopper ( c'est à dire à quelle quantité d'odeur reçue) , entendez par là que ce n'est pas le nez qui va à la rencontre du gibier mais plutôt l'odeur du gibier qui va à la rencontre du nez ( tout le talent du chien trouveur étant de chercher à provoquer cette rencontre en tenant compte du vent et en explorant méthodiquement le terrain)
Le " grand nez" n'a à mon avis pas plus de cellules receptrices d'odeur qu'un autre (désolé petou

) mais il est certainement plus concentré sur ce qu'il fait plus attentif dans sa recherche.
On ne trouve bien que ce que l'on cherche .
Prenez deux types aux champignons , il ont tous les deux 10/10 à chaque oeil ,l'un est un expert l'autre un amateur ,et bien vous pouvez être sûrs que le premier verra le cèpe convoité avant son pote 9 fois sur 10 : question d'entraînement certe mais aussi de concentration et de passion .
En clair une odeur c'est quelque chose de physique, de concret ,de palpable et le chien qui a plus de nez que l'autre a en fait une capacité d'analyse plus fine et plus rapide et je reste persuadé que cela n'est pas du à une différence physique ( à cause de la nature même du processus d'olfaction) mais à une différence intellectuelle : plus d'intérêt plus de concentration plus d'attention ! ( ça ne veut pas dire qu'il est plus intelligent comportementalement parlant mais qu'il a une intelligence olfactive supérieure ....... y a des surdoué en maths qui sont incapables de s'adapter à autre chose)
ps : en ce qui concerne la génétique et la transmission des couleurs ,il faut que je me replonge dans le sujet et dans mes cours ( c'est loin ,si loin !!!) mais je suis à peu prés persuadé que la plupart d'entre vous en savent autant voir plus que moi sur le sujet .