Sortie hier après-midi, de 14 à 16h. J'avais prévu d'aller retrouver la copine de jeudi dernier mais au premier parking, une voiture et un GI en orange au milieu du pré, ainsi qu'une pancarte "battue" m'incitent à continuer... Second espoir de parking : un autre quidam en orange... c'est mon voisin ! Je le salue (quand même

) et il me prévient qu'ils ont encadré tout le secteur ! De fait, je vais aller jusqu'au sommet et trouver un planton d'orange vêtu dans chaque carré un peu dégagé, jusqu'au col ! Eh bien tant pis ! je vais faire l'autre versant...
Personne sur "mon" parking, mais des traces de pneus du matin quand même. Zozo est équipé : collier qui pique, campane, j'enfile les guêtres et en route.
On fait le long du ruisseau, zone humide qui m'inspire car dans l'ensemble, la forêt est sèche. Rien.
Au bout, je pensais partir à droite mais le loulou a décidé d'aller de l'autre côté. Je le bloque quand même, au moment où il va passer la route, pour qu'on traverse ensemble et je me dirige vers une petite rigole pas trop méchante, avec juste ce qu'il faut de ronces et pas trop pentue. Mais là encore, Am'ka prend la chose en mains et monte de front le versant droit de la rigole... C'est raide ! Je commence à souffler. J'ai eu tort de prendre une deuxième portion de saucisse au chou (j'adore)...
Malgré un ou deux rappels et retours au contact, mon auxiliaire (à jeun, lui) prend de l'avance et toc ! Je m'y attendais : alors que je suis à mi-pente, la cloche s'arrête là-haut, de l'autre côté du paquet de houx et de ronces... Ça y est, je le vois ! Encore 30 mètres, je ne vais pas le contourner, il me faudrait monter encore plus haut (la saucisse, je vous ai dit)...

Et hop ! Une silhouette marron à la cime des chênes, qui s'abat derrière sans que je puisse vraiment la suivre des yeux. On va la chercher un moment, enfin, c'est surtout le chien qui va chercher la remise, moi, je... digère... Rien.
Allez, maintenant qu'on est en haut, ça ne peut plus monter, ça va être plus cool... On longe le sentier de lisière. Am'ka patrouille dans les houx, plus ou moins serrés, à une dizaine de mètres en contrebas. J'ai le contact visuel. Comme ça, ça me plaît. Je marche presque béatement sur le sentier, profitant d'un petit rayon de soleil (17° ce matin sur mon gazon)... Tiens, je l'ai perdu de vue ! Plus de son ! Zut alors ! Il est où ? Je m'accroupis et distingue une tache blanche immobile, au pied d'un houx. J'approche. Am'ka est debout, le nez droit, mais bien concentré... Je descends à son niveau... il coule un peu, s'arrête, toujours debout, dressé... L'oiseau, si oiseau il y a, doit être loin. Petit manège qui va durer cinq minutes et nous faire redescendre à mi-pente... pour des prunes. C'est malin !Y a plus qu'à remonter (toujours avec la saucisse - ou le chou - qui se rappelle à mon souvenir).
On atteint le bout du sentier, là où il redescend par la crête d'une grande rigole. Je n'y étais pas encore passé cette année, le coin étant toujours occupé quand j'arrive. C'est un spectacle d'apocalypse ! Des dizaines de grands chênes sont tombés les uns sur les autres et la ronce a colonisé les branches entremêlées.

Finie la progression tranquille ! Je monte, redescends pour contourner les géants couchés entre les houx... et, évidemment, c'est là (quand je dis "là", je ne sais pas où !) que la cloche se tait une fois de plus. J'avoue qu'à escalader les troncs, je n'ai pas suivi la progression du son et je n'ai aucune idée de la direction à prendre ! De toutes façons, le choix est limité par l'état du terrain ! Je vais faire le tour des ces cinq gros chênes couchés, remonter à la crête... Pas de chien, pas de bruit ! Je finis la boucle et... pas possible ! il était là ? Au coeur de l'enchevêtrement, là où seule une bécasse pourrait passer, mon Am'ka, mais encore le nez en l'air ! Je finis par croire qu'il est entré et qu'il ne sait plus par où sortir ! Ah, si ! Il remonte le long d'un tronc et je l'entends vers la crête. Je traverse un gros taillis de houx en direction du chien quand une masse marron explose tout près et traverse la fenêtre entre deux branches à un mètre de mon nez ! Je crois qu'avec une pala, je me faisais la deuxième de la saison !
Am'ka arrive, l'œil interrogateur... je ne commente pas plus.
"Allez viens mon pépère, il faut rentrer, il y a une réunion de la société de pêche à 18h."
Je ne lui ai pas parlé de la saucisse

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