Il y a quelques jours, profitant d'une accalmie, on décide de faire un tour en famille sur notre route habituelle, à flanc d'une pente assez rude. A droite, on a une pelouse rocailleuse avec de place en place un genévrier ou une aubépine, parfois un petit bosquet de chênes. A gauche, on descendrait jusqu'à la rivière dans des éboulis assassins, des saules, noisetiers, ronces , bref un mer... impossible. D'ailleurs, je ne tiens pas à ce que le chien essaie d'y descendre de peur qu'il ne puisse pas remonter !
Cette fois, comme il m'avait fait l'an dernier, il a pris connaissance d'un oiseau depuis la route et il a bloqué sur le côté. J'étais loin, j'avais un peu peur qu'il descende, qu'il bloque dans un secteur impénétrable et que je sois forcé d'attendre le bon plaisir de la cocotte. Ça m'est arrivé plusieurs fois: tant que ça ne bouge pas, ça ne coule pas et si je n'y vais pas....
J'ai eu droit à plusieurs allers et retours sur dix mètres, avec mini arrêts... Manifestement, il cherchait à descendre. Avait-il vu ou entendu l'oiseau sans doute parti vers le bas, côté rivière ? Je ne sais pas. Mais pour se détendre, mon zouave a entamé un long sprint sur la route, malgré tous nos appels. Long moment de solitude... meublé de réflexions du genre "TON chien devient de plus en plus désobéissant" , "Il n'écoute PERSONNE"...
C'est vrai que, en balade, il sortirait de la main plus qu'à la chasse. En fait, une route, une piste, ou même un sentier clair, ça lui donne des ailes. Mais si je brousse avec lui, il reste à portée... à peu près.
D'un autre côté, je suis quand même heureux qu'il soit toujours capable de galoper à son âge !
Je voudrais bien en faire autant !