Retour à ma rigole cet après-midi. Comme avant-hier, je commence par longer la crête rive droite, dans les houx et le fragon... Am'ka -comme l'autre jour- galope partout. Je le laisse se calmer à grandes foulées dans le pré puis je le rappelle pour qu'il travaille un peu plus sérieusement. On remonte toute la rigole sans le moindre signe de présence d'oiseau. Bon, reste à faire le fond, donc descendre cette pente en s'accrochant comme on peut aux branches de frène ou de noisetier (éviter l'épine blanche ou le prunellier)...
Nous voici en bas, le rutin disparaît dans quelques trous dans la marne puis ressort un mètre plus loin. On progresse dans les fougères mâles et les langues de cerf. Mon chien blanc avec son collier orange est bien beau dans ce décor , il faudra que je fasse une photo !:D .... Et toc ! arrêt ! Am'ka fixe une sorte de plateau dans la pente opposée, où un chataignier tombé étale ses branches mortes. J'approche... Flafla ! Pan ! Raté ! Reflafla derrière le tronc ! Pan ! Dans le tronc ! M:evil: ... ! M.

.. !La première est partie à gauche, la deuxième à droite. C'est pas possible d'être aussi mauvais ! Mon pauvre Am'ka, je suis désolé !
Je mets les deux douilles dans la poche, ça va faire 7. Et on descend le ruisseau pour arriver au lieu de nos exploits de mardi. Pas d'arrêt au roncier, le chien monte le chemin qui le longe et là-haut, à cinq mètres d'un grillage qui barre l'accès au pré, il bloque ! D'après le regard, c'est devant, mais devant, c'est le chemin, le grillage et le pré avec un tas de branches. Pas possible de passer autrement qu'en escaladant le grillage, le champ de ronces borde le chemin des deux côtés. J'attends. Décidément c'est le coin qui veut ça ! Rien ne bouge, j'approche jusqu'au grillage, persuadé que c'est une place chaude. Am'ka coule mais est bloqué aussi. Et ça part, à ras des ronces. Pan ! Des plumes et chute au beau milieu du roncier.
Moi dessus, lui dessous, on a passé le grillage assez vite, mais le roncier est impénétrable ! Le chien ne veut pas rentrer, il n'a pas vu l'oiseau tomber, et il n'y a pas d'odeur au bord. Allez, je rentre dans l'enfer. Je chasse en pull-over (enfin, un patchwork de trous reliès par un peu de laine) et c'est la tenue idéale dans cette sorte de secteur. Les ronces sont plus hautes que moi, le terrain inégal est en devers, rien pour se tenir... Le chien vient voir et ressort pour aller courir dans le pré. Je sors moi aussi, essaie deux autres entrées, toujours peu aidé par le chien

(je ne vous répète pas ce que je lui ai dit). Finalement, je retourne à ma première coulée et force un peu plus car j'avais vu un petit fossé sous les ronces. Si j'arrivais à décider Am'ka à couler là-dedans... Je l'appelle, il vient (quand même, pas rancunier) et du bout du canon (déchargé) j'écarte quelques tiges de ronces au bord du fossé... oh, c'est quoi ça ? une tache marron rayée de crème ! elle est là, une aile étalée...! Le chien flaire autour et finalement tombe dessus ! Apporte ! "Allez Am'ka, s'il te plaît ! Je retire ce que j'ai dit tout à l'heure

!" Rien à faire, il a fallu que je coule dans le fossé mais j'ai ramassé .. ma troisième bécasse de la saison.