Sortie deux heures tantôt, au saliga. L'après midi pour être tranquille (les pros commencent au petit jour) et au saliga parceque la pente est moins rude.
Le saliga présente deux aspects: la rive couverte de frênes, aubépines, renouée, buis et ronces

et les jeunes bancs de galets colonisés au début par les petits saules et le buddleia. C'est très joli l'arbre aux papillons, mais ça pousse dru, ça se courbe à un mètre du sol et tintin pour progresser là-dedans....
Ben oui, vous avez deviné, c'est là qu'après avoir patrouillé pendant cinq minutes, mon ouistiti a fini par tomber en arrêt. Pas trop difficile de le situer : en se baissant car les troncs ne sont pas gros et il n'y a guère autre chose qui pousse. Mais impossible de contourner et de me placer. Je reste à genoux, avec le chien à 15m. Le chien coule un peu, rien ne bouge. Finalement, la bécasse avait dû piéter avant que j'arrive. Là dedans, elles sont comme des lapins !
Retour à la voiture...Allez, je vais faire un tour sur notre "sentier botanique" tout neuf. Fusil cassé sur le bras, Am'ka en éclaireur, je joue au touriste. Tiens, "ils" ont mis des plots pour passer le petit bras...
Flaflafla ! Dans mon dos, à cinq mètres ! J'ai craqué, fermé le fusil et lâché un coup de 9. J'ai mal épaulé, ramassé une bonne claque -ça m'apprendra- et la cocotte est partie en amont. J'ai fait remarquer à Am'ka que s'il avait couru moins vite .... (il faut un responsable

)
Au retour, alors que j'essayais de situer le chien parti explorer le massif de buddleias qui borde un petit bras, je vois arriver, au ras des galets, à 10m de moi, dame bécasse qui se redresse, écarte les ailes et se pose. Les petits saules qui retiennent les feuilles amenées par la dernière crue me la cachent assez vite. Mais elle est là ! J'attends le chien, sans bouger... Le voilà, du mauvais côté. Il explore ma rive avec intérêt, descend, traverse le bras, remonte tout en quêtant... Il va tomber dessus... Il passe à l'endroit exact sans même un coup de nez plus appuyé !
J'y suis allé, c'est vrai qu'il n'y avait plus personne, mais je pensais qu'il aurait quand même détecté quelque chose.
Sacré Am'ka, ce n'était pas ta journée