Hier matin, donc, en prenant des photos au bord du gave, entre deux averses et avec un petit vent bien frais, je me disais que j'irais peut-être faire un tour l'après-midi. Mais voilà, entre vent et pluie, plus un coup de flemme et un match de hand des Bleus contre le Danemark à 17h...
Ce matin, malgré les 17° affichés sur le thermomètre de la terrasse à 8h, je décide de faire un tour pas trop loin et en évitant le pentu violent. Le fusil n'est pas sorti depuis le 15 décembre, il va y avoir des araignées dans le canon !
Am'ka a perdu les bonnes habitudes et galope comme un fou sur le chemin, ne rentrant sous bois qu'à de rares moments. Je m'essouffle avec le sifflet. Ça part mal

. Et j'ai chaud ! J'ai pourtant choisi un secteur pas trop pentu mais chez nous le plat tout plat n'existe qu'en rêve. Ou ça monte, ou ça descend, dans l'ordre ou dans le désordre !
On arrive au bout du sentier et on pénètre dans le pré en dôme entouré de bois. Am'ka, au lieu de suivre une lisière, part vers le sommet du dôme, en plein dégagé, s'arrête un moment là-haut, disparaît dans la descente et plus rien ! J'attends, siffle mais je n'entends rien. Il doit être arrêté à la lisière en bas de l'autre côté. Allez, je m'éponge le front (la sueur pique les yeux) et atteins le sommet, descends un peu... Il est bien à l'arrêt... mais au pied d'une palombière que je ne connaissais pas, devant une cage où se serrent deux pigeons. Bon, et bien on aura vu quelque chose ce matin ! Reste à convaincre monsieur que ces cocottes-là ne m'intéressent pas...
Retour par le même chemin ou presque.
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Am'ka, mis en appétit par les pigeons, chasse plus sérieusement. Même un peu trop car le voilà qui descend dans cette pente d'acacias et de ronces et qui s'arrête, l'air inspiré, à 50m en contrebas. Zut ! Sifflet inefficace, le chien ne bouge pas, reste en position d'hésitation et d'attente... Il faut y aller. J'ai déjà trouvé un oiseau en bas l'an dernier... Am'ka reprend une quête très hésitante quand j'arrive mais finit par quitter. Il n'y a plus qu'à remonter...
Sur la dernière partie du chemin, bordée à droite par un haut talus presque vertical de mousse sur argile, Am'ka s'arrête, revient en arrière, cherche un passage et finit par bondir sur le talus et disparaît dans les ronces. La cloche tinte une minute puis se taît. Là, après les deux fausses alertes, j'attends. Rien ne bouge... Puis deux coups et silence à nouveau... ça piète, à tous les coups ! Mais comment monter au chien ? Je saute le fossé pour commencer à escalader le talus et bien entendu, après une glissade d'un mètre, je me retrouve les deux pieds dans le fossé. Rien, pas un rameau de troène ou de frêne pour s'accrocher... J'ai l'air fin ! Drelin drelin... ça piète toujours ! Je vais plus bas sur le chemin et finis par trouver une coulée moins argileuse, en lisière du bois. Je monte dans le pré, me fiant au son de la cloche qui a encore tinté deux fois... Am'ka doit être là, dans ce roncier... Juste comme je ferme le fusil, la bécasse démarre en bordure, à 50cm du sol. Elle tombe au deuxième coup.
Beau travail mon pépère ! Prendre l'émanation depuis le chemin pour rejoindre l'oiseau à 30m de là et ensuite couler pendant... peut-être une centaine de mètres jusqu'à la bordure... sans faire voler.
Allez, je retire ce que j'ai dit en commençant ce matin !

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