Durant ma saison de chasse d'il y a deux ans, je suis allé faire un tour à la bécasse environ une fois par semaine le mercredi matin pendant un mois à un mois et demi et j'ai eu la chance d'en lever environ 3 ou 4 et toujours sensiblement au même endroit, chose qui ne m'est jamais arrivé une nouvelle fois.
Un endroit dans les tourbières avec une petite marre a environ 15 mètre, et une végétation dense aux alentours. Par contre, la place où je les levais était assez claire.
Si je devais regarder de plus près je dirais qu'elles avaient un endroit avec de l'eau à côté, et un endroit où se réfugier de l'autre, tout ça dans un espace très reculé de toute population dans les tourbières où il faut déja beaucoup marcher pour y arriver.
D'ailleurs, cet endroit à forte densité de végétation dont je parle, c'est toujours la où elles partaient comme des fusées. Rapidité à l'envol, direction toujours ces grands enchevètrements de ronce, branches tombées, buissons, et toujours impossible de les tirer. Je n'ai pas réussi à en tuer une seule, ni même à tirer une seule cartouche tellement elles allaient vite pour s'envoler la où elles savaient qu'elles étaient protégées. Et surtout, ne voulant en aucun cas mettre ma sécurité ni celle de ma chienne en danger, je n'ai jamais tiré dans des conditions extrèmes (pour moi), la où d'autres chasseurs bécassiers plus expérimentés et rapides auraient pu tirer. Par exemple quand une fois la bécasse est partie devant la chienne et a filé à gauche pour prendre l'endroit dont je vous parle, je devais passer trois arbres à droite avant de pouvoir épauler, et risquer de ricocher au vue de la végétation très dense. Ne préférant pas donner un coup de fusil à la va vite, je me suis toujours abstenu et...
... je n'ai jamais pu voir plus près ces belles dont je n'ai en somme entendu que le beau bruit au décollage
Donc si je devais résumer ma pensée, je pense un peu comme david, c'est à dire un endroit, une place, que la bécasse a trouvé et qui parait parfait pour elle, avec tout ce dont elle a besoin à côté. Mais pour être un peu plus "bécassier", je dirais qu'il ne faut pas essayer de comprendre cette part de magie qui fait que cet oiseau est ce qu'il est
Mon bonheur? le regard de mes setters...
