ju.rouanet a écrit :patience et surtout ne tire jamais une piece non arretée.
Je voudrais m’expliquer une fois pour toute sur ce débat récurrent tirer ou pas sans arrêt du chien.
Cette idée que , pour obtenir l’arrêt, il ne faut tirer qu’à l’arrêt du chien, relève, à mon avis, d’un anthropomorphisme mal venu et d’une méconnaissance de ce qu’est l’arrêt
L’idée de base est, qu’à force de voir partir un oiseau non tiré, le chien se met à arrêter, soit pour faire plaisir à son papa, soit pour se saisir de l’oiseau…
Cela parait logique…
En logique humaine, soit…
En logique canine, non
Et pourtant…
Comment expliquer, alors que des chiens de field (printemps) qui ont la certitude que le gibier se sera pas tiré, ou, pour certains qui n’ont jamais vu tomber un oiseau (car il existe des chiens de field qui n’ont jamais chassé), arrêtent comme des plombs les couples de perdreaux ?
Comment explique les arrêts à vue des jeunes chiots sur l’aile agitée au bout d’une canne à pêche ?
Comment expliquer les arrêts prolongés sur les petits oiseaux (toujours à vue) ?
Comment expliquer les arrêts au nez de chiens en promenade que les maîtres n’ont jamais fait chasser.
C’est là qu’on en arrive à la nature même de l’arrêt, qui serait un acte volontaire pour que l’oiseau soit prélevé…
Or, l’arrêt est un réflexe, donc parfaitement involontaire, qui apparaît au bout d’un certain nombre de mises en présence et de l’acquisition d’une certaine maturité du chien., ce qui fait qu’il y a des chiens plus ou moins précoces dans leurs arrêts
Ce réflexe a été fixé par l’élevage, et est spécifique du chien d’arrêt, toutes races confondues.
Dans le temps, on disait que le chien se « déclarait » quand il prenait pour la première fois uns pose d’arrêt …
Cela explique que même si on tire tout, arrêt ou non, le chien finit par acquérir cet arrêt, plus ou moins ferme et plus ou moins prolongé, le dressage durcissant cet arrêt, mais en aucun cas le créant.
Celà explique aussi pourquoi un chien qui n'arrêtait pas la veille se met à arrêter le lendemain, sans que l'on ai rien fait et sans que l'on sache pourquoi.
D’ailleurs, cette notion de ne tirer qu’à l’arrêt du chien est d’apparition récente, les vieux traités de dressage n’en parlant nulle part, ce qui n’empêchait pas les chiens de cette époque de parfaitement arrêter…
Voilà.
Je n’y reviendrai plus…
Et que chacun fasse comme il veut, du moment qu’il y trouve son bonheur….
