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Ma chienne fait de faux arrêts en plaine... faute d'oiseau elle est perturbée par les lièvres trés nombreux... que faire ?

JE comprend pas, soit elle arrete, que ce soit les lievres ou les oiseaux, soit elle fait de faux arret, et cela sur lievre et sur oiseaux. Pour moi le faux arrêts ne provient pas du gibier mais plus d'un manque de nez et de décision. Le chien est incapable de remonter correctement l'émanation. bien sur selon le temps tous les chiens potentiellement sont de faux arreteurs.

Le problème du lièvre n'est pas de l'arrêter mais de na pas partir "au cul". Pour les faux arrêts, le chien ne remonte pas sur le gibier, donc problème de décision, de nez. de prudence ?
Ensuite selon le gibier chassé, le chien va aussi se mécaniser d'une certaine facon. Apparemment les chiens qui chasse beaucoup la bécassine sont des chiens assez prudent, donc doivent adapter la distance de blocage différemment pour les autres gibiers.

Il y a eu un article très intéressant sur ca dans l'officiel des chiens de chasse, si Islo passe par ici, je suis sur qu'il nous dira le numéro et un peu plus sur ce sujet.

soubise a écrit :

Ma chienne fait de faux arrêts en plaine... faute d'oiseau elle est perturbée par les lièvres trés nombreux... que faire ?

Ce que je pense des faux arrêts : Ref : "Après le Dressage"

Les faux arrêts

Les chiens faux arrêteurs représentent un gros problème pour leur conducteur, puisque celui-ci ne sait alors jamais avec certitude s’il doit monter ou non servir leurs arrêts. Le comportement de ces chiens est rapidement décelable, lorsqu’ils prennent une piste de lièvre ou de perdrix qui se défile à patte devant eux. Chaque fois que leur lacet croisera cette piste, ils ralentiront leur quête et se bloqueront. Souvent leur arrêt ne sera pas très ferme, dans une attitude moyennement tendue, avec le bout de la queue qui fouaillera. Leur conducteur reconnaîtra facilement à leur attitude s’ils mentent ou non. Dans ce cas, il ne cherchera pas à monter servir l’arrêt, mais relèvera à la voix ou au sifflet le chien. En solo, si cela est déplaisant et peu efficace, car le gibier peut se dérober durant ce temps, cela ne nuit qu’à la prestation du chien. En couple, il en va tout autrement, car le chien concurrent est bien sûr obligé de patronner celui qui se met à l’arrêt, que celui-ci soit justifié ou non. Un refus de patron est éliminatoire dès la première désobéissance, alors que souvent on tolère un certain nombre de poses d’arrêt, car ne sont comptabilisées que celles qui sont servies. Souvent les chiens amorcent leur patron, lorsque devant eux leur concurrent ralentit sa quête pour arrêter. Face à un chien menteur, le parcours du concurrent est un véritable calvaire. Dans le meilleur des cas, il comprend que son concurrent est menteur et ouvre plus pour éviter d’avoir à patronner. En faisant cela, il risque de laisser du gibier derrière et de se faire éliminer. À l’opposé, s’il se fatigue de ralentir ou de patronner sans cesse, il sera éliminé pour refus de patron à la première désobéissance.
Certaines races sont plus sujettes que d’autres à cette action, le plus souvent encouragée par le conducteur qui monte servir son chien. En chasse pratique, certains bécassiers apprécient ce comportement qui les prévient de la présence d’une bécasse sur la place. Même s’ils sont prévenus, ils risquent souvent de ne pouvoir tirer l’oiseau, vu le manque de décision de leur compagnon.
Cette tare, car il faut bien la nommer ainsi, gangrène également l’élevage, car elle se transmet souvent de façon héréditaire. Pour moi ces chiens sont inutilisables, tant en fields qu’à la chasse, et encore plus pour la reproduction.
À l’inverse, il vaut cent fois mieux un chien qui a connaissance des oiseaux, qui les remonte avec trop d’autorité et les met à l’envol. Tôt ou tard, il trouvera sa distance et arrêtera. Un chien qui agit de la sorte ne manque pas forcément de nez. À l’inverse, un chien qui est faux arrêteur n’est pas obligatoirement un grand nez. Pour moi, c’est un malade.

Solutionner les faux arrêts

La solution universelle n’existe pas et chaque cas qui peut être “travaillé” demande une préparation et une adaptation particulière. Lorsqu’on se trouve en plaine et que l’on est sûr que son élève faux arrête, soit sur une piste de lièvre qui vient de se dérober ou sur une place de perdrix qui viennent de partir à patte, il est important de le relever à la voix, avec des “Aller Aller” incisifs, afin qu’il se rende compte de son erreur. Ce commandement peut être appuyé par deux coups de sifflets brefs et puissants “Tutut, Tutut”, pour l’encourager à reprendre sa quête.
L’habitude de ce commandement, nous le verrons, sera donnée le plus souvent lorsqu’on sortira le chien en plaine, pour qu’il donne plus d’ampleur à ses lacets, ou qu’il accélère son allure. Chaque fois qu’il passera devant vous, plutôt que de commander “Aller Aller” en tendant le bras et en accompagnant dans la direction voulue, alternez le commandement avec deux coups de sifflet, dont le chien comprendra rapidement la signification. Les dresseurs italiens, qui conduisent souvent “en musique”, c’est-à-dire en employant parfois trop le sifflet, utilisent régulièrement cette méthode. Nous le verrons également plus tard, cette solution peut être couplée avec l’action du collier de dressage.
Si votre chien n’est pas ”malade”, c’est-à-dire que son cas n’est pas désespéré, il se relèvera rapidement de ses poses d’arrêt pour reprendre sa quête. Si parfois il remonte trop et se tape, il n’y a pas de mal, car il faut qu’il fasse la différence entre l’émanation de la place ou de la trace de l’oiseau et celle de la perdrix elle-même. On parlera ici d’arrêter “la viande”. En fait, le plus souvent le chien manque de confiance en lui et a été encouragé dans ce sens par son propriétaire.
Si, sur votre commandement, il tape des oiseaux, votre chien de lui-même se bloquera, ou vous le bloquerez au sifflet. Montez à sa hauteur, faites-le reculer en le saisissant par la peau du dos et placez-le là où il aurait dû arrêter, en le caressant. Mieux vaut obliger le chien à se taper que de l’encourager à faire de faux arrêts.
En chasse pratique, il faudra éviter de lui tirer les oiseaux qui partiront trop loin, cela l’encouragerait à arrêter la piste plus que “la viande”. Lui tuer du gibier dans de bonnes conditions, c’est-à-dire dans des situations d’arrêts correctes, ne peut que l’encourager à monter sur les oiseaux. S’il n’est pas “malade”, il prendra de lui-même de l’autorité et trouvera sa distance.

Le collier de dressage au secours des faux arrêts

Cette solution, qui n’est bien sûr pas une panacée universelle, peut être appliquée en préambule des sorties en plaine, pour préparer le chien à ses futurs parcours.
En premier lieu, il est important de travailler avec un chien qui est parfaitement dressé et qui répond bien aux ordres à distance, au sifflet ou à la voix. Si, précédemment, il n’a pas été travaillé avec un collier de dressage, il lui faudra un minimum de préparation. Votre collier devra être utilisé en action éducative, comme expliqué au chapitre “Collier de dressage”, c’est-à-dire pour appuyer un ordre. Dans ce cas, l’impulsion sera déclenchée juste avant de donner l’ordre pour ne cesser que lorsque le chien aura obéi. Il est, bien sûr, impératif d’étalonner le collier à la sensibilité du chien, avant l’exercice, cela va sans dire.
Comme expliqué précédemment, lors du réglage de la quête de votre chien, vous lui commanderez “Aller Aller” lorsqu’il passera devant vous et appuierez ce commandement avec deux “Tutut Tutut” bien incisifs, afin qu’il accélère son allure, ou qu’il poursuive son lacet. De la même façon, vous pourrez, lorsque votre chien repassera devant vous et que vous aurez tendu le bras dans la direction du lacet, déclencher une impulsion avant de donner vos coups de sifflet et cesser immédiatement lorsque votre chien aura repris ou accéléré sa quête.
Très rapidement, il comprendra, que la sensation désagréable disparaît lorsqu’il reprend plus rapidement sa quête.
Au bout de trois ou quatre leçons, il ne vous faudra plus employer que l’impulsion séquentielle qui suffira, avant de donner les coups de sifflet, à relancer la quête de votre chien. À partir de ce moment, il comprendra que l’action seule du collier, ou bien celle couplée avec le sifflet, l’oblige à reprendre sa quête. Fort de cet acquis, vous pourrez alors envisager de travailler votre chien sur ses faux arrêts.
Pour cela, il faudra d’abord travailler avec la boîte d’envol et quelques pigeons. Sur un terrain assez dégagé et bien venté, vous placerez, à une centaine de mètres de vous, la boîte avec un pigeon à l’intérieur. Auparavant, à droite et à gauche en avant de la boîte, vous aurez déposé une poignée de plumes et de crottes fraîches prélevées dans le pigeonnier, afin que votre chien en ait connaissance et les indique.
Lancé à bon vent, votre chien partira en lacets de chaque côté de vous et ne manquera pas, s’il est sensible, de ralentir pour arrêter les places où vous aurez disposé les plumes et les crottes. C’est à cet instant précis, avant qu’il n’arrête, qu’il vous faudra donner une impulsion séquentielle et siffler énergiquement pour qu’il reprenne sa quête. Si cette impulsion ne suffisait pas, il serait bon d’agir avec l’impulsion continue, jusqu’à ce qu’il ait repris sa quête. Il connaît ce commandement et sait qu’il signifie la continuité dans son galop. Dans les mêmes conditions, il rencontrera plus haut l’autre paquet de plumes que vous aurez déposé et ralentira dès qu’il rentrera dans le cône d’émanation. Vous devrez procéder de la même façon, soit en impulsion séquentielle ou continue, pour appuyer le sifflet.
En bout de plaine, lorsque votre chien remontra la boîte, appuyez-le doucement à la voix et arrivez à sa hauteur pour le caresser. Lorsqu’il aura coulé et sera à bonne distance déclenchez la boîte pour libérer le pigeon.
Cet exercice devra être reproduit autant de fois qu’il le faudra, dans les lieux différents avec des pigeons, pour que votre chien n’arrive plus qu’à contrôler l’émanation des plumes au passage, sans ralentir sa quête, tout en étant appuyé au sifflet. Seulement ensuite, vous pourrez envisager de remplacer le pigeon par une perdrix et de ne plus laisser que quelques plumes, ou simplement de frotter énergiquement l’oiseau au sol pour laisser une trace dont le chien aura connaissance. Rapidement, vous n’aurez plus besoin du sifflet et seule l’impulsion séquentielle suffira à faire repartir votre chien.
Bien au point sur la boîte d’envol, votre élève pourra être travaillé de la sorte en plaine sur du gibier sauvage. Le sifflet pourra encore appuyer l’impulsion séquentielle, mais rapidement le chien comprendra ce que l’on attend de lui et montera directement sur les oiseaux en délaissant les places et les pistes.
Bon courage !
Si toutefois la thérapie ne fait pas effet c'est certainement qu'elle a été mal employée, ou que le sujet sur laquelle elle a été mise en oeuvre mérite tout juste de devenir un chien de compagnie. Il en faut !
Plutôt que de s'agacer sur un sujet trop difficile, il vaut mieux parfois passer son temps sur un chien dressable, cela repose.

Merci Islo.. ! Voilà un texte à méditer et a compléter avec le reste du bouquin.. et sur le terrain....

Parfait...

A part "Solutionner les faux arrêts", auquel je préfère "Résoudre les faux arrêts"