On la prenait souvent cette piste qui grimpait vers nos coins de chasse en longeant un bois d'acacias et de ronces, et bordée d'un talus où se campaient fortement deux gros chênes dont le tronc trapu et les fortes branches maîtresses semblaient indestructibles. C'était un élément de ce paysage que j'aimais, annonciateur de marche, d'émotions et de joies ... comme les gardiens bienveillants d'un territoire heureux.
Mais, il y a trois jours, en promenant Am'ka, j'ai trouvé mes deux amis gisant sur la piste, racines à l'air et branches éclatées.
Le chien était passé entre les branches, mais je n'ai pas eu le courage de continuer. Je suis resté là, tout proche du premier... J'ai posé la main sur l'écorce rugueuse........