J'ai tué Grand'mère
Lorsqu'on est sur la pente glissante du crime, plus rien n'arrêta... En pleine voie d'aveux volontaires, après « le canard du Labrador » je vais vous conter un second méfait, aussi véridique et beaucoup plus récent : septembre 1946.
Avec plaisir, chaque automne, je reviens au pays natal. Durant une semaine, je foule collines, pentes abruptes et creux verdoyants du bas Dauphiné. Cadre inchangé : immense cirque bleu des montagnes que ferme, au sud, la citadelle de Sisteron, moutonnement de coteaux peu boisés, courtes plaines où le tracteur a vaincu en partie le cheval. Et de cette terre profondément fouillée jaillissent d'immenses vergers de pommiers et poiriers. Si les grandes lignes du paysage sont inchangées, les générations vont terriblement vite. N'est-ce pas hier que Régine et Raoul tendaient craintivement leurs mains vers le gibier abattu ? Et, aujourd'hui, voilà ce grand garçon prêt à semer du plomb... Quand, au fond des gorges abruptes, je suis du regard le vol d'une compagnie de rouges, je grogne souvent devant quatre ravins à franchir pour les prendre à revers. « Quel métier !... »......
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http://perso.numericable.fr/mobriant/ar ... 51012A.htm

Mon bonheur? le regard de mes setters...


